Une équipe du Douglas éduque les enfants au sujet des bonnes habitudes à prendre au coucher

04-04-2007


Avec le printemps sont revenues des journées plus longues et des nuits qui commencent plus tard. Bien que le fait de rester debout plus longtemps peut sembler attrayant, cette habitude peut avoir des conséquences néfastes, tout particulièrement pour les enfants.

Selon des chercheurs du Douglas, une seule heure de sommeil en moins, par jour, peut, chez les enfants, entraîner des pertes de concentration, altérer la performance et éventuellement, susciter des problèmes de comportement. Pour lutter contre les mauvaises habitudes, ces chercheurs se rendront dans des écoles primaires de Montréal pour enseigner aux enfants les rudiments du sommeil et leur expliquer pourquoi celui-ci est nécessaire.

«Les travaux de recherche antérieurs ont établi l’existence d’un lien entre le sommeil et la performance scolaire, explique Reut Gruber, Ph.D., chercheuse au Douglas. Notre objectif est d’éduquer les enfants en bas âge, de telle sorte qu’ils puissent acquérir de bonnes habitudes et apprendre à prioriser leur temps, avant qu’ils ne parviennent à l’adolescence et soient exposés à d’autres sources de distraction.»

Avec ses étudiants, Daniel Brouillette et Dana Sheshko, Reut Gruber traitera du sommeil pendant quatre séances, en s’appuyant sur des projets réalisés en salle de classe ainsi que sur des expériences interactives. L’objectif est de mieux sensibiliser les enfants, âgés de 7 à 11 ans, à l’importance du sommeil et de faire en sorte qu’ils portent plus d’attention à leurs propres besoins en terme de sommeil.

«Nous voulons communiquer des connaissances au sujet du sommeil à ces enfants ainsi qu’à la population en général, ajoute Reut Gruber, Ph.D. Cette approche ressemble beaucoup à celle de la campagne de l’alimentation saine, alors que l’on a ciblé les jeunes enfants dans le but de permettre aux prochaines générations d’acquérir de bonnes habitudes. Nous constatons les répercussions négatives du manque de sommeil sur le bien-être mental et physique de la société et nous espérons que nos programmes contribueront à inverser cette tendance.»

Reut Gruber participe également à des programmes de recherche qui s’intéressent aux liens entre le sommeil et l’attention chez les nouveaux-nés, les jeunes enfants, les enfants et les adolescents, au rôle du sommeil dans les troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ainsi qu’à la génétique du sommeil. Par le biais des programmes d’intervention du sommeil du Douglas, elle met à l’épreuve l’hypothèse selon laquelle le traitement des problèmes de sommeil pourrait améliorer le fonctionnement cognitif et la régulation du comportement des enfants souffrant de TDAH.