12-01-2009

Une recherche menée à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas pourrait contribuer à une détection et un traitement plus précoces de la maladie d’Alzheimer.

Menée par Rémi Quirion,Ph.D., directeur scientifique du Douglas, et par Jonathan Brouillette, étudiant au doctorat, cette étude est la première à mettre en évidence le rôle de la transthyrétine (TTR), un gène qui intervient dans les troubles de la mémoire liés au vieillissement. À l’aide d’essais effectués sur des animaux, leur étude a démontré que ceux dont l’activité de la TTR était plus faible avaient plus de chances de connaître des déficits de mémoire comparativement à ceux dont le niveau d’activité était élevé.

Ces résultats ont été confirmés en supprimant ce gène chez des souris. Celles-ci ont montré d’importants déficits de mémoire en vieillissant. Rémi Quirion et Jonathan Brouillette suggèrent que la TTR joue un rôle dans l’amélioration des connections entre les cellules cérébrales (les neurones). Une diminution de l’activité du gène entraînerait la rupture des connections, ce qui provoquerait des troubles de la mémoire. « Le vieillissement cérébral est un processus complexe qui s’accompagne de modifications moléculaires qui peuvent conduire à des troubles de la mémoire, souligne Rémi Quirion. Notre étude, qui combine des démarches comportementale, génétique et moléculaire, met en évidence le rôle de la TTR dans ce processus. »

Cette étude, intitulée « Transthyretin: A key gene involved in the maintenance of memory capacities during aging (La transthyrétine, un gène clé dans le maintien des capacités de mémorisation lors du vieillissement) » a été publiée dans un numéro récent de Neurobiology of Aging.