Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal
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Réponses d'experts
Troubles de l'anxiété

Peut-on dire que j’ai une maladie mentale si j’ai une peur phobique des aiguilles?

Lorsque j’étais étudiant, l’un de mes premiers clients avait une phobie des aiguilles. Il en avait si peur qu'il avait subi un traitement de canal sans anesthésie. Ce patient, d’environ une cinquantaine d’années, était président de sa propre entreprise et était très intelligent. Il devait effectuer un examen sanguin mais ne pouvait se résoudre à y aller. La dernière fois qu’il avait essayé de faire une prise de sang, il avait fait un arrêt respiratoire dans le cabinet de son médecin et avait dû être réanimé. Diriez-vous qu’il souffre d’une maladie mentale? Je dirais qu'il souffre d’un trouble diagnostiquable. Il est atteint de ce que l’on appelle une phobie spécifique. Considérez-vous cela comme une maladie? Cela affecte certainement sa capacité à fonctionner normalement. Cela peut ne pas être grave pour certaines personnes, mais si cet homme contracte une maladie et qu’il doit faire un examen sanguin, ou qu’il évite d’aller chez le médecin à cause de cette phobie, celle-ci pourrait bien le tuer. Dans ce cas particulier, la peur affecte sérieusement le fonctionnement normal de la personne. Nous appelons cela une «phobie» et c’est une affection diagnostiquable. Je n’aime pas nécessairement le terme «maladie mentale» parce que je ne suis pas convaincu qu’une personne soit nécessairement malade, mais que cela dépend de la façon dont on définit le fait d’être malade. Ce qui compte c'est qu’il existe des traitements précis pour cela. J’ai finalement réussi à lui faire faire cet examen sanguin ainsi qu’un certain nombre d’injections avant la fin de mon internat.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2009
 

Que peut-on faire pour aider un adolescent pendant qu’il attend des mois pour accéder à une thérapie?

Il est évident qu’il existe des problèmes en matière d’accès aux services et les gouvernements tentent constamment d’y trouver des solutions. Ce que nous essayons de faire est de transférer un nombre relativement important de professionnels de l’Institut Douglas vers ce que nous appelons les «services de première ligne» (CLSC, cliniques de santé communautaires, etc.). Dans l’ancien système, votre médecin de famille devait vous référer à un institut psychiatrique pour y être évalué. Si vous aviez de la chance, vous pouviez y obtenir un traitement. Avec la réforme de la santé mentale, les médecins de famille seront en mesure de référer des patients directement aux CLSC où des équipes de santé mentale qui travaillaient auparavant à l’institut psychiatrique. Nous transférons donc un certain nombre de ressources vers la collectivité. Je sais que cela n’est probablement pas une solution adaptée. La demande est forte et, même si nous transférions toutes les ressources disponibles vers la collectivité gratuitement, nous serions tout de même dépassés.

Vous pouvez parfois être référés à des médecins privés. Si vous disposez d’une assurance, celle-ci couvrira occasionnellement quelques séances. Il y a les cliniques universitaires dont le personnel est habituellement assez compétent parce qu’il est composé d’étudiants de troisième cycle supervisés par des professionnels expérimentés. Elles sont généralement très abordables, soit entre 10 et 25 dollars, selon vos moyens.

Évidemment vous pouvez trouver de l'information sur le Web. Moi par exemple, je publie un blogue où j'essaie de fournir de l’information aux gens en espérant qu’ils la trouvent utile. Il existe également des groupes de soutien. Au  Québec, Phobies Zéro est un groupe d’entraide qui s’adresse aux jeunes qui souffrent de troubles anxieux. Il existe plusieurs autres organismes semblables qui tentent de combler l’écart.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2009
 

Une personne qui souffre du syndrome de l’imposteur peut-elle le surmonter?

Le syndrome de l’imposteur est un phénomène psychologique qui empêche les personnes qui en souffrent de se sentir adéquates ou dignes de confiance. L’un des avantages que j’ai en tant que psychologue c' est que les gens me disent réellement ce qu’ils pensent. Et la réponse que je donne le plus couramment –qui est aussi la plus honnête–est que leurs pensées sont tout à fait normales. Nous connaissons tous des périodes d’anxiété et de doute. Mais comme nous ne pouvons par lire dans les pensées des autres, nous avons tendance à penser que tous ceux qui semblent très confiants en eux le sont réellement. En réalité, ils ne le sont pas.

Donc oui, selon moi, il s’agit simplement d’une question de confiance en soi, et dans presque toutes les thérapies, la seule chose sur laquelle nous travaillons vraiment est la confiance. Je dis toujours que s’il existait une pilule pour la confiance en soi, je n’aurais plus de travail. Le syndrome de l’imposteur n’est en fait qu’un problème de confiance en soi. Nous avons tous nos forces et nos faiblesses et il faut apprendre, en quelque sorte, à renforcer nos faiblesses. Nous ne sommes pas différents des autres aussi souvent que nous le pensons.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2009
 

Une personne qui se sent dépassée souffre-t-elle d’anxiété?

La réponse à cette question dépend de la définition que l'on donne à « se sentir dépassé », puisqu’il peut s'agir d'un stress excessif ou d'un bas niveau de confiance en soi. Dans certains cas, l’anxiété est appropriée et tout à fait normale. Par exemple, si votre patron vous demande de rédiger une lettre et vous accorde une journée entière pour le faire; si vous êtes comme la plupart des gens, vous ne vous sentirez pas menacé ni dépassé par cette tâche. Par contre, si vous manquez de confiance dans vos compétences en rédaction, cette tâche peut susciter beaucoup d’angoisse. Nous devons souvent nous demander si le stress provient de notre réaction à une situation ou de la situation comme telle.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Comment traite-t-on le mutisme sélectif?

On le traite comme toute autre forme d’anxiété. En grandissant, les enfants surmontent généralement la majorité de leurs peurs. S’ils ne veulent pas aller à l’école ou refusent de parler, il faut les aider à faire de petits pas dans la bonne direction. Ce n’est pas l’anxiété qui est paralysante, mais plutôt la peur de l’anxiété. Il convient donc d’enseigner aux enfants qu’avoir peur est tout à fait normal. Si vous leur offrez du renforcement positif et leur montrez à fonctionner par petites étapes, ils pourront généralement affronter leurs peurs.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

J’ai entendu dire que le trouble de stress post-traumatique (TSPT) persiste de six mois à un an, mais que dans certains cas, il peut persister plus longtemps. Qu’en est-il réellement?

Premièrement, il faut distinguer le TSPT d’une réaction normale au stress. Le rétablissement après un événement traumatique, tel que la perte d’un être cher, un viol ou même un accident automobile, varie d’une personne à l’autre; on ne peut donc pas établir de normes. Dans un TSPT avéré, la personne peut sembler aller mieux, puis elle peut commencer à revivre les horreurs qu’elle a traversées en souffrant de cauchemars ou en ressentant le besoin envahissant de tenter d’éviter à tout prix que l’événement ne se reproduise. En l’absence de traitement, ces symptômes peuvent persister toute la vie. Le stress et les traumatismes normaux s’estompent généralement chez la plupart des gens. Seul un faible pourcentage de personnes développera un trouble plus grave.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Vers quel âge les enfants sont-ils capables de se mettre à la place des autres?

La transition se fait généralement au début de l’adolescence, peut-être un peu plus tôt. Et peut-être que ce n’est pas si catégorique; on a tous une certaine capacité à se mettre à la place des autres. Arrivés à l’école secondaire, les adolescents sont plus inquiets, ils vont plus inhiber ce qu’ils disent, ils font attention à leur image, c’est là qu’on peut commencer à voir une différence. L’adolescent qui est tellement inquiet de ce que pensent les autres que ça change la nature de l’anxiété.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Comment peut-on aider quelqu’un qui souffre d’une crise de panique?

Ce que je dis aux gens est très simple: quand vous paniquez, ne faites rien. Ne tentez pas de contrôler votre panique car elle va passer très vite, comme une vague. Évidemment, la première fois que vous souffrez d’une crise de panique, c’est difficile à comprendre. La personne peut croire qu’elle fait une crise cardiaque. J'essaie donc d’expliquer aux gens en quoi consiste l’anxiété. Quand les gens reconnaissent que c’est de l’anxiété et qu’ils comprennent bien le mécanisme sous-jacent, ils sont capables de distinguer qu’ils éprouvent tout simplement de l’anxiété.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Avons-nous tendance à vivre avec plus de phobies et d'anxiété en vieillissant?

Pas particulièrement. Certaines peurs s'aggravent avec le temps et d'autres s'atténuent. Nos circonstances se transforment avec l'âge. Par exemple, il arrive que la santé des gens devienne un problème. Si votre santé vous a toujours préoccupé, il se peut que vous deveniez plus anxieux à ce sujet avec l'âge. Par contre, si vous vivez de l'anxiété sociale, vous en souffrirez sans doute moins que durant votre jeunesse, à l'école, par exemple. En règle générale, chaque groupe d'âge et chaque nouveau défi peuvent susciter de nouvelles anxiétés, selon nos circonstances de vie.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2006

L’estime de soi est-elle associée aux troubles de l’anxiété?

Plus vous avez peur, moins vous avez confiance en vous. Or, les personnes ayant une faible estime de soi souffrent davantage d’anxiété sociale. Elles craignent l’opinion des autres et appréhendent notamment les situations d’évaluation. Le traitement visera ultimement à accroître l’estime de soi.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Les troubles de l’anxiété sont-ils souvent associés à la dépression?

Certaines personnes anxieuses peuvent souffrir de dépression car elles croient qu’elles ont un problème. Il est certes difficile d’être anxieux et de ne pas se sentir déprimé, tout comme il est difficile d'être déprimé et de ne pas être anxieux. L’anxiété est généralement centrée sur des sources spécifiques d’inquiétude. La dépression est plutôt une forme de jugement de soi où la personnalité nous fait sentir malheureux pour une raison ou une autre et nous rend craintifs.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Comment aider une amie qui est anxieuse, ne travaille pas, s’enferme chez elle et refuse de consulter un psychologue?

C’est toujours un défi lorsque quelqu’un refuse d’être traité ou ne croit pas à la pertinence des traitements. Il y a des médicaments qui sont pourtant efficaces. Si la personne ne veut pas voir de psychologue, peut-être accepterait-elle de consulter son médecin de famille ou un autre intervenant. Heureusement, on dispose de beaucoup d’information sur Internet; notamment, il y a le site Web du Douglas, ainsi que des groupes d’entraide comme Phobies-Zéro. Ces groupes d’entraide permettent de reconnaître qu’on n’est pas seul. Ils peuvent rencontrer d’autres personnes qui ont passé à travers, qui ont réussi. Par exemple, Marie-Andrée Laplante, fondatrice de Phobies-Zéro, qui a passé 10 ans enfermée chez elle. Maintenant, elle voyage partout, écrit des livres même si elle souffre encore d’anxiété.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Chez les adolescents, les comportements agressifs peuvent-ils aussi masquer un trouble anxieux ou la consommation de drogues?

Parfois, les comportements agressifs ne sont que des comportements agressifs. Par contre, oui, un trouble anxieux peut influencer la patience et les autres comportements. Si je suis très stressé, je vais avoir tendance à perdre patience plus rapidement et je peux devenir plus agressif qu’à la normale. Il y a évidemment des gens qui développent des problèmes de consommation. Beaucoup de gens consomment, mais chez les personnes anxieuses, on voit plus de dépendances que chez les gens normaux. Cela est dû souvent au fait que ces personnes s’auto-médicamentent parce qu'elles se sentent mal. Les gens qui sont incapables de lâcher prise, veulent trop contrôler, sont incapables de laisser aller, ont plus tendance à dire qu’ils ont besoin d’un médicament qui leur sert de béquille. Donc, un somnifère pour dormir, un tranquillisant pour se calmer ou de l’alcool pour se désinhiber. La tendance est alors d’avoir plus de problèmes, mais les problèmes de consommation ne sont pas tous causés par l’anxiété. Cela peut toutefois être un facteur pour certaines personnes.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Comment intervenir auprès d’un enfant neuf ans qui a de la difficulté à s’alimenter, qui vomit, et qui ne peut identifier l’objet de sa peur?

Le malaise est parfois difficile à cerner et on n’en connaît pas vraiment la cause. Parfois, la réaction est purement physique. L’enfant peut donc avoir peur de cette réaction physique et l'associer à l’école. Souvent, la peur d’aller à l’école peut être liée, entre autres, à la performance, au jugement des autres, aux critiques. Un moment donné, il a tout simplement peur de l’école car elle est associée à plein d’autres choses.

Donc, évidemment le motif de sa peur n’a même plus d’importance, il a besoin maintenant d’être capable de graduellement y faire face. Il faut donc lui faire comprendre que l’anxiété n’est pas grave, qu’elle va passer. J’encourage mes patients à faire face à leurs peurs graduellement. Par exemple, une personne qui a peur de prendre l’ascenseur : elle peut d’abord être avec une amie à côté d’elle, puis s’habituer tranquillement. C’est un peu comme cela avec les jeunes. On les encourage à faire face graduellement à leurs peurs.

-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Que peut-on faire pour quelqu'un qui souffre de phobie sociale intense?

J'ai abordé brièvement cette question en parlant de la phobie sociale, une puissante crainte d'être jugé ou de paraître nerveux. Voici une anecdote concernant une cliente qui avait tellement peur de rougir qu'elle a quitté son emploi. Même si elle ne pouvait se souvenir avoir déjà rougi au cours d'une réunion ou ailleurs, elle était paralysée par la crainte de le faire, ce qui la rendait incapable de fonctionner normalement. Par exemple, lorsque arrivait son tour de prendre la parole durant une réunion, elle allait se verser un café dans le coin cuisine et commençait à parler en tournant le dos aux autres. C'était sa façon de gérer la situation: éviter le contact visuel avec ses collègues. Une de ses amies, trésorière de leur association commune de propriétaires de condos, tendait pour sa part à rougir fortement, mais elle gérait le problème d'une toute autre façon. Avant de s'adresser au groupe, cette femme leur disait simplement qu'elle rougissait beaucoup et qu'il ne fallait pas en tenir compte. Elle se débarrassait ainsi de son anxiété de rendement et pouvait fonctionner normalement.

Les anxiétés sociales sont plus difficiles à traiter que les autres. Par exemple, si quelqu'un a simplement peur des ascenseurs et que vous l'encouragez à en prendre un, il peut apprendre qu'il n'y a rien à craindre. Mais si c'est l'opinion des autres qu'il craint et qu'il se place dans un contexte social, il ne peut s'assurer que ses craintes sont injustifiées, faute de pouvoir lire dans l'esprit des gens. Ce problème tient beaucoup plus à notre interprétation des événements, à notre vision de nous-mêmes, notre jugement des autres, etc. Il ne suffit habituellement pas de changer nos comportements, il faut aussi transformer ce genre d'idéation. Heureusement, l'anxiété sociale réagit très bien aux traitements médicaux ou psychologiques.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2006

Que dire aux personnes qui craignent les catastrophes comme une pandémie ou la fin du monde?

On est tous un peu comme cela. En utilisant votre voiture, vous pouvez avoir un accident grave, voire mortel. Mais, vous n'y pensez pas tous les jours parce que vous êtes tellement habitués à conduire que cette peur finit par disparaître. Par contre, si soudainement une célébrité meurt d’un accident, on se rappelle le danger inhérent et on y prête beaucoup plus attention. Les actualités ont le pouvoir de mettre l’emphase sur une telle peur, alors qu’il y a beaucoup de choses plus importantes.

Le but de la vie est d’être capable de vivre avec l’imperfection, avec un certain niveau de risque. Ce que je dirais aux personnes qui craignent les catastrophes, c’est qu’on doit composer avec une certaine incertitude, mais que si on prend soin de soi, on peut minimiser les risques. Toutefois, minimiser les risques ne veut pas dire les éliminer.

-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Comment peut-on réduire l’anxiété chez l’enfant?

Je me suis aperçue que les étudiants qui commençaient leurs études en médecine devenaient très anxieux quand je modifiais trop ma présentation de cours, ce qui nuisait à leur apprentissage. Je crois que cela est la même chose pour les tout-petits. Les éducatrices en garderie nous disent toujours qu’il est très important pour l’enfant d’avoir une routine. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut apporter des changements une fois de temps en temps, mais que de façon générale, la routine a beaucoup de valeur pour l’enfant. Je pense que c’est cela la clé.
- Johanne Renaud, M.D., École Mini Psy 2010

Le propranolol est-il utile au traitement de l'anxiété?

Ce produit est utilisé pour contrer le trouble de stress post-traumatique (TSPT). Des études très récentes semblent indiquer que le propranolol aide les gens à séparer leurs émotions de certains événements particuliers. Par exemple, une personne peut avoir certains souvenirs des attentats du 11 septembre qui éveillent en elle de puissants sentiments de détresse. Il peut s'avérer utile de séparer cet événement de ses émotions, pour pouvoir réagir de façon plus calme et rationnelle et ainsi mieux fonctionner au quotidien.

Le propranolol constitue, à certains égards, un équivalent pharmaceutique de la thérapie de relaxation, une forme de psychothérapie qui sert depuis longtemps au traitement du TSPT. Son principe est d'amener les gens à se détendre lorsqu'ils pensent à un événement traumatique. Comme il est possible d'être calme et d'avoir peur simultanément, on espère que si les gens associent la relaxation au souvenir des attentats du 11 septembre, cette pensée sera moins traumatisante pour eux.
-Joseph Rochford, Ph.D., École Mini Psy 2006

Le propranolol a également été utilisé pour traiter l'anxiété liée au rendement, en réduisant le tremblement. On en prescrit parfois aux violonistes qui ne veulent pas trop trembler au moment de jouer.
-Mimi Israël, M.D., École Mini Psy 2006


Comment distinguez-vous les troubles de l’anxiété et la paranoïa?

L’anxiété étant une émotion, elle peut donc être simplement un symptôme sans toutefois être une maladie. Par exemple, si quelqu’un tente de vous assassiner, vous serez terrifié. La question à se poser est si le danger est réel ou imaginé. Vous ne deviendrez pas psychotique parce que vous éprouvez une anxiété envahissante. Toutefois, la paranoïa est une maladie d’origine biologique qui n’affecte qu’une faible proportion de la population. La distinction générale serait que les gens qui souffrent d’anxiété sociale craignent d'être jugés par autrui, alors que les personnes paranoïaques croient que les autres leur veulent du mal.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Quels sont les symptômes physiques d’une attaque de panique?

Bien que les symptômes varient d’une personne à l’autre, les symptômes courants sont les maux de tête, les étourdissements et le serrement à la poitrine. Ces symptômes représentent la réponse de l’organisme au stress, une réponse qui peut aussi être déclenchée par la perception d'un stress. Se concentrer sur une seule région du corps peut parfois aggraver le symptôme. Par exemple, si vous ressentez une oppression à la poitrine, vous respirerez plus profondément pour tenter de vous calmer et obtenir plus d’oxygène. Or, cette réaction conduit rapidement à l’hyperventilation, laquelle mène à la panique. Le paradoxe est que vos efforts pour vous calmer provoqueront des symptômes extrêmement alarmants.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Quel lien faites-vous entre l’anxiété et le trouble du déficit de l’attention?

Il y a toujours un certain chevauchement entre les problèmes psychiatriques. Le trouble du déficit de l’attention diffère de l'anxiété. Une personne peut être anxieuse, peu importe son niveau d’attention, mais si on est hyperactif, on a plus d’énergie, donc on va davantage se questionner ou tenter d’exercer un plus grand contrôle quand cela va mal. Un jeune qui est hyperactif et anxieux va peut-être avoir plus de difficulté à gérer les situations qu’une personne qui souffre seulement d’anxiété. Une chose est certaine, c’est que les enfants qui souffrent d’un TDAH ont tendance à être mal jugés par leurs pairs. Ils sont donc mis à part et, de ce fait, ils ont plus de risques de développer des phobies sociales. Mais, le lien n’est pas direct.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Pourquoi les troubles de l'anxiété semblent-ils plus répandus aujourd'hui qu'il y a 20 ans?

Le sont-ils vraiment ? Nous ne savons pas si les gens ont plus de troubles d'anxiété que par le passé ou si nous en sommes simplement plus conscients. Nos vies sont moins à la merci de prédateurs que celles de nos ancêtres, mais nous subissons plus de stress, de diverses sources, au quotidien. Nos vies sont plus longues et plus complexes. Nos anxiétés tiennent peut-être au fait de toujours devoir s'adapter à des conditions nouvelles. L'imprévisibilité est un facteur d'anxiété. Mais ce que nous savons, c'est l'importance d'activités pédagogiques comme l'École Mini Psy de l'Institut Douglas, pour nous permettre de nous renseigner sur nos anxiétés et d'en discuter.

Autrefois, les gens avaient honte, particulièrement dans les cas d'anxiété, de parler aux autres des idées qu'ils avaient en tête. Une personne anxieuse était sans doute terrifiée à l'idée de se voir internée en hôpital psychiatrique. Nous voulons contourner cette crainte et rendre notre établissement accueillant aux gens qui ont besoin d'aide. Ils ne feront appel à nous que s'ils n'éprouvent pas de honte, s'ils comprennent la maladie. L'Institut Douglas invite le grand public à venir se renseigner sur la maladie mentale. Ainsi, en cas de problème, les gens savent qu'il existe des traitements et que ce ne sera pas une expérience horrible. Les années récentes ont permis une véritable sensibilisation. On en parle plus souvent et des documentaires sont télédiffusés à propos des phobies, de la dépression, etc.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2006

Qu'est-ce qui rend les enfants anxieux? De quels genres de stress ou d'anxiété souffrent-ils?

Nous savons que certains facteurs génétiques jouent un rôle dans les troubles de l'anxiété. Des facteurs environnementaux – un milieu familial instable, par exemple – peuvent également avoir une influence importante. Nous manquons d'études de qualité dans ce domaine. Mais mon expérience clinique m'indique que les enfants qui ont de graves problèmes d'anxiété vivent beaucoup d'instabilité à la maison.

Je crois que ce phénomène est lié au pourcentage très élevé d'enfants maltraités et négligés, même au Canada. Nous vivons aussi un taux croissant de divorce, un facteur qui crée de l'instabilité dans la famille car les enfants ont besoin de leurs deux parents pour se sentir en sécurité. De plus, certains enfants sont plus susceptibles que d'autres aux troubles de l'anxiété, pour des raisons d'ordre génétique. Il n'est pas étonnant, avec tous ces éléments, que les problèmes d'anxiété soient répandus.
-Ridha Joober, M.D., Ph.D., École Mini Psy 2006

Pourquoi un enfant refuse de parler durant de longues périodes de temps?

Le mutisme sélectif est extrêmement commun. Il se voit surtout chez les jeunes qui vont à l’école et qui refusent de parler à quiconque. J’ai adopté deux enfants. L’un d’eux, d’origine vietnamienne, est très verbal. Quand je l’ai adopté, il était très souriant, amical, mais il ne répondait à aucune question des interprètes. Quand je suis arrivé à Montréal, il n’a parlé à personne pendant plusieurs mois. Puis, il a commencé graduellement à parler. C’était assez clair pour moi qu’il était dans une situation très stressante; il avait sept ans et il se retrouvait dans un nouveau pays. Le mutisme est un indice que les enfants éprouvent beaucoup d’anxiété, et comme pour tout trouble d’anxiété, il faut les encourager à faire graduellement face à leurs peurs.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Cela fait des années que je m'éveille le matin avec une anxiété insurmontable. Est-ce normal?

Bien qu'il nous arrive à tous de vivre de l'anxiété, on parle de trouble lorsque ce sentiment préoccupe grandement la personne ou l'empêche de fonctionner normalement. Si une personne souffre d'anxiété tous les jours et qu'elle se sent vraiment mal, je crois qu'il s'agit certainement d'un problème à prendre au sérieux. Encore une fois, cela dépend de ce qui inquiète cette personne et des conditions environnantes.
- Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2006

Savez-vous pourquoi 25 % des sans-abri aux États-Unis sont des vétérans du Vietnam?

TSPT – Trouble de stress post traumatique. On prend ces personnes qui ont connu les horreurs de la guerre, on les hospitalise, on les soigne, puis on les renvoie chez elles. Et tout à coup, elles se réveillent en pleine nuit en hurlant parce qu’elles revivent certaines des horreurs qu’elles ont traversées. Leur épouse ont du mal à comprendre leur comportement mais les vétérans sont incapables de l’expliquer, ce qui crée des problèmes conjugaux. En ayant recours à la psychoéducation, nous pourrions sans doute leur montrer une façon de vivre leur vie en limitant les flashbacks et les traumatismes.
-Joseph Rochford, Ph.D., École Mini-Psy 2009

Si les phobies relèvent de l'évolution, pourquoi les gens ont-ils peur d'objets modernes comme les avions ou les ascenseurs?

Ce n'est pas nécessairement des avions que les gens ont peur, pour prendre cet exemple. Ils ont peur de chuter d'un avion, de s'écraser au sol, tout comme nos ancêtres avaient peur de tomber d'une falaise ou d'une branche d'arbre. Voilà pourquoi il est normal d'éprouver de l'anxiété lorsqu'on regarde le sol à partir d'un endroit élevé. Pour d'autres personnes, la phobie des avions tient à une peur de se retrouver enfermées. Si les portes d'un ascenseur se verrouillent devant vous, vous allez essayer de vous échapper. Si l'on piège des animaux dans un espace clos, ils vont paniquer. C'est une réaction normale.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2006

Que pensez-vous des produits naturels comme le millepertuis pour traiter l'anxiété et la dépression?

Tout ce qui fonctionne fonctionne! Lorsqu'on a commencé à utiliser le millepertuis, des indications ont donné à croire que, tout en étant à moitié moins efficace que les médicaments psychiatriques, il avait tout de même un effet positif. Des études plus récentes ont démontré que ce produit n'avait en fin de compte aucune efficacité. Mais voilà bien la beauté de la science! Quelqu'un propose une hypothèse et la met à l'épreuve. Si le moyen fonctionne, tant mieux! Le problème de bon nombre de produits naturels, c'est qu'ils n'ont pas tous subi des épreuves cliniques. Ce n'est pas parce qu'un produit est naturel qu'il est nécessairement bon. Il est certain qu'un produit dont l'efficacité a été démontrée peut être utilisé et j'encouragerais les gens à le faire. Il arrive que cet effet tienne à vos convictions concernant le produit ou à une combinaison de ces convictions et d'un effet médicinal réel.

J'aimerais ajouter un commentaire qui me semble important. L'actrice Margot Kidder a récemment parlé à Montréal de la façon dont elle avait surmonté sa maladie mentale en prenant des herbes et d'autres produits naturels. Peu après, une patiente souffrant de schizophrénie m'a appelé pour me demander si elle devait cesser de prendre ses médicaments mais prendre plutôt ces herbes. J'ai répondu que non. Même si une personne peut avoir bénéficié d'une thérapie à base de plantes médicinales, cela ne constitue pas une preuve, surtout dans le cas de la schizophrénie. Il s'agit d'une maladie grave, qui exige un traitement médicamenteux dans la presque totalité des cas.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2006

Je souffre depuis toujours d’anxiété généralisée, dont la peur de ne pas être à la hauteur. Que dois-je faire si je suis anxieuse 80 % du temps?

J’essaie d’aider les gens à laisser l’émotion venir et ne pas lutter contre elle. Je traiterais l’anxiété généralisée un peu comme je traite le deuil. Si je perds quelqu’un, un être cher, personne ne pourra me convaincre que ce n’est pas grave et que c’est pour le mieux. Il n’y a personne qui va m’aider à dire, « OK, c’est bien ». En fait, j’apprends à composer avec mon deuil, à faire ma vie malgré le fait que, de temps en temps, je vais vivre un souvenir qui me ferait de la peine. Donc, au lieu de dire, «Oh mon Dieu, que dois-je faire ?» il faut simplement de le vivre sa peine et de la laisser passer.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

La nutrition, le repos et l’exercice peuvent-ils atténuer le niveau d’anxiété?

Oui et non. Auparavant, l'anxiété était traitée par des exercices de relaxation, mais nous devons faire très attention en utilisant cette méthode. La relaxation est une bonne chose, tout comme une saine alimentation et l’exercice; cependant, un problème apparaît quand ces méthodes sont utilisées pour tenter de contrôler l'anxiété. Or, les personnes phobiques doivent réaliser que rien de désastreux ne se passera s'il n'arrive pas à se calmer. La méditation est plus utile que la relaxation physique dans ce cas, car elle permet de laisser aller et de ne pas contrôler les pensées.
-Camillo Zacchia, Ph.D., École Mini Psy 2010

Y a-t-il plus de risque de développer un stress post-traumatique lorsqu’on vit l’événement, plutôt que d’en être témoin?

Cela ne change probablement rien; la réaction d’une personne dépendra probablement de l’intensité du traumatisme. De toute évidence, si vous participez à l’événement, votre expérience sera assez intense; cependant, si le simple fait d’en être témoin vous cause un choc important, il est possible que vous subissiez un TSPT d’une intensité semblable.
-Camillo Zacchia, Ph. D., École Mini Psy 2012

Si une personne qui a souffert d’un traumatisme « se ferme » pour se sentir en sécurité, comment peut-elle « se rouvrir »?

Ce n’est pas nécessairement un acte conscient; cela peut se faire tout seul, avec le temps. Par exemple, les gens qui travaillent dans des domaines risquant d’entraîner des traumatismes (comme les gens qui travaillent auprès de cadavres) peuvent avoir un « interrupteur » qui les aide à composer avec la mort. Il peut y avoir des événements qui placent cet interrupteur en position « éteinte ». Pour le rallumer, les seules solutions sont parfois, le temps et apprendre à composer avec les problèmes ou les circonstances qui ont déclenché le traumatisme.

Si cela ne se fait pas naturellement, la personne devra alors chercher à obtenir un traitement. Pour beaucoup de gens, un antidépresseur constituera un traitement efficace aux troubles anxieux, y compris le TSPT, puisqu’il atténue l’intensité des émotions. Ainsi, la personne pourra affronter ses craintes. L’objectif est toujours de faire face à ses craintes, dans un état moins émotif. Cela peut se faire par une thérapie d’exposition, avec EMDR (intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires), ou par des antidépresseurs, afin d’atténuer les émotions. L’objectif est le même dans tous les cas. Il faut progressivement reprendre le cours de sa vie et affronter ses peurs.
-Camillo Zacchia, Ph. D., École Mini Psy 2012

Dans quelle mesure la « culpabilité du survivant » joue-t-elle un rôle dans le trouble de stress post-traumatique?

C’est très fréquent, particulièrement si la personne que vous avez perdue dans un accident de voiture où vous conduisiez, est un jeune membre de la famille. Cela peut vous faire sentir partiellement, ou entièrement responsable. Essayer de convaincre les gens que c’était un simple accident et que ce n’était pas leur faute est très difficile. Malheureusement, beaucoup de gens finissent par se sentir mal, surtout s’il s’agissait d’un proche ou d’une personne qu’ils aimaient. C’est une caractéristique courante du TSPT, et l’un des éléments que nous traitons au moyen d’une approche plus collaborative afin d’amener les gens à faire face à leurs émotions et à leurs peurs et à composer avec leur perspective.
- Camillo Zacchia, Ph. D., École Mini Psy 2012

Pourquoi sommes-nous capables de contrôler certaines peurs (p. ex., celle des serpents) mais pas certaines autres comme voir quelqu’un qui nous rappelle un événement traumatisant?

En fait, les peurs sont différentes pour chacun. Certaines personnes ont peur des serpents, alors que d’autres craignent les araignées. Un remède pour l’un, sera un poison pour l’autre. Il est également étonnant de constater qu’une personne peut être complètement dominée par une peur, mais qu’elle sera incapable de comprendre l’anxiété d’une autre. Une personne peut avoir une peur bleue de prendre l’autobus, mais ne comprendra pas que quelqu’un d’autre ait peur des aiguilles. En général, ces peurs sont une manifestation de notre peur de mourir, de nous rendre ridicules ou de perdre l’esprit.
-Camillo Zacchia, Ph. D., École Mini Psy 2012

Lorsqu’une personne arrête de travailler pour cause de harcèlement, devrait-elle retourner au même lieu de travail?

Dans le cas d’un événement précis, comme une agression sexuelle, le traitement implique de ne plus être en contact avec l’agresseur. De toute évidence, la victime doit avant tout se protéger. Même si elle n’a pas à retourner sur les lieux menaçants ou à revoir son agresseur, elle devra affronter ses souvenirs. La plupart du temps, ces souvenirs viennent et vont d’eux-mêmes, sans qu’il y ait à faire quoi que ce soit. Mais, dans le cas de troubles de stress post-traumatique (TSPT), la personne peut avoir à revivre l’expérience, car il est possible qu’elle ne l’ait pas assez revécue, ou même, qu’elle ait fui ces souvenirs. Pour surmonter un stress post-traumatique, il faut faire face à la cause. Si vous craignez un certain lieu, vous devez vous y rendre de nouveau. Vous devez graduellement retourner à cet endroit, ou à un endroit semblable.
- Camillo Zacchia, Ph. D., École Mini Psy 2012

Un membre de la famille a découvert récemment qu’elle avait subi un traumatisme dans son enfance et elle a développé un grave trouble d’anxiété. Elle est également accro à la marijuana. Comment faut-il la traiter?

Le problème, avec les traumatismes de l’enfance, c’est qu’ils ont une incidence sur les relations. Les gens ne sont pas tous des agresseurs, mais si vous redoutez d’être agressé, blessé ou rejeté, vous deviendrez hypervigilant. La clé consiste à dissocier les deux et à juger les gens pour ce qu’ils sont. Dans le cas de consommation de marijuana, il s’agit de savoir si la personne y recourt parce que cela lui plaît ou parce que c’est sa façon de gérer son stress. Si la personne ne peut pas affronter la vie sans cela, alors son état peut dépérir .

Le problème, pour les membres de la famille, est que nous avons tendance à réagir à quelque chose qui nous dérange, et non à quelque chose qui dérange l’autre personne. Ce devrait être l’inverse. Par exemple, si mon fils reste assis au sous-sol toute la journée à fumer de la marijuana, je peux me fâcher et dire : « Trouve-toi du travail! » Cependant, en réaction, il peut me dire de le laisser tranquille et risque de ne pas être réceptif. Mais lorsque vous attendez que quelqu’un exprime son malaise de lui-même, par exemple : « Je n’ai pas d’argent; je n’arrive pas à faire face à tout ce que je vis », vous pouvez alors lui proposer d’envisager de demander de l’aide. Vous devez offrir des encouragements lorsque la personne exprime un besoin ou une difficulté.
-Camillo Zacchia, Ph. D., École Mini Psy 2012

Que puis-je faire pour aider une connaissance qui a subi un accident de voiture et qui semble bien se porter, mais qui souffre d’insomnie?

Il faut un certain temps pour surmonter l’événement. Le moment où il faut chercher à obtenir un traitement dépend du temps qui s’est écoulé depuis. S’il y a une amélioration graduelle avec le temps, alors il vaut mieux laisser la personne prendre le temps qu’il lui faut. Si l’état émotif de la personne l’accable de plus en plus, ou si elle commence à boire ou à prendre des tranquillisants avant d’aller au lit, c’est un signe de détérioration, et il est probablement indiqué de rechercher l’aide d’un professionnel. Le problème est qu’une fois parvenue à un certain point, l’insomnie elle-même devient une préoccupation; au début, on peut avoir de la difficulté à dormir en raison des souvenirs, puis on commence à s’inquiéter: « Vais-je dormir, cette nuit? ». La meilleure façon de dormir est de ne pas s’inquiéter à propos de son sommeil. Dès qu’on se dit : « Il faut que je dorme », on n’y parvient pas.
-Camillo Zacchia, Ph. D., École Mini Psy 2012

Quelle importance accorde-t-on aux traitements « holistiques » des troubles de l'humeur chez les adolescents? Par exemple, le yoga, la méditation, une alimentation équilibrée, etc.?

Certains adolescents demandent s'ils peuvent se faire masser en plus de leur traitement contre la dépression et si cela est couvert par leur assurance. La massothérapie est positive. Elle entre dans la psycho-éducation, et des habitudes saines. Puisque l'anxiété touche de nombreuses personnes, la relaxation est une bonne chose. Mais les massages peuvent être coûteux et nous pouvons offrir d'autres méthodes de relaxation gratuites. Des techniques simples sont disponibles sur Internet et accessibles à tous.
-Johanne Renaud, M.D., École Mini-Psy 2012

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