Un trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble réactionnel qui peut apparaître à la suite d'un événement traumatique. Un événement est dit « traumatique » lorsqu'une personne est confrontée à la mort, à la peur de mourir ou lorsque son intégrité physique ou celle d'une autre personne a pu être menacée. Cet événement doit également provoquer une peur intense, un sentiment d'impuissance ou un sentiment d'horreur.

Qui en est atteint ?

Près de 90 % des Américains ont vécu un événement traumatique au cours de leur vie (accident de voiture, agression physique ou sexuelle, hold-up, prise d'otages, accident de travail, désastre naturel, etc.). De ce nombre, 9% ont développé un trouble de stress post-traumatique. Les taux peuvent varier en fonction du type d'événement et des caractéristiques de la personne exposée. Les femmes présentent un risque environ deux fois plus important de développer un trouble de stress post-traumatique. Au Canada, environ 830 000 Canadiennes et 370 000 Canadiens souffriraient actuellement de ce problème.

Symptômes du TPST

Une personne qui développe un trouble de stress post-traumatique présente trois grandes classes de symptômes :

  • Elle revit continuellement la scène traumatique en pensée ou en cauchemars (symptômes de reviviscence)
  • Elle cherche à éviter - volontairement ou involontairement - tout ce qui pourrait lui rappeler de près ou de loin le trauma (symptômes d'évitement et d'engourdissement émotionnel)
  • Elle est fréquemment aux aguets et en état d'hypervigilance (symptômes d'hyperéveil) malgré l'absence de danger imminent

L'intensité et la durée du trouble post-traumatique sont très variables, allant de quelques semaines à plusieurs années. Environ la moitié des personnes qui présentent des symptômes de stress post-traumatique s'en remettent spontanément en l'espace d'un an ou deux. Chez d'autres, le trouble de stress post-traumatique se chronicise.

Troubles concomitants

De 30 à 80 % des personnes atteintes d'un trouble de stress post-traumatique présenteront un épisode dépressif majeur. Elle se ressent par une lassitude extrême, une fatigue, un désintérêt pour ce qui vous entoure.

Les autres troubles qui peuvent apparaître sont les troubles anxieux, les problèmes de santé (fibromyalgie, douleurs chroniques), les troubles de la sexualité ou encore l'abus des drogues, d'alcool ou de médicaments.

Une personne qui a vécu un événement traumatique peut présenter un trouble de stress post-traumatique plusieurs mois, voire plusieurs années plus tard. L'apparition différée des symptômes peut faire suite à un événement déclencheur (anniversaire de l'événement, mise à la retraite, etc.).

Vidéos de l'École Mini Psy

Déprime ou épuisement? (2011) Le trouble de stress post-traumatique 101 (2012)
Le fond du baril - Déprime ou épuisement? Un cours de Mimi Israël en 2011
Le fond du baril - Déprime ou épuisement? Un cours de Mimi Israël en 2011
Je ne veux pas revivre ça: comprendre le trouble de stress post-traumatique - Un cours de Camillo Zacchia en 2012 (en anglais)
Je ne veux pas revivre ça: comprendre le trouble de stress post-traumatique - Un cours de Camillo Zacchia en 2012 (en anglais)

Regardez d'autres cours de l'École Mini Psy.

Les traitements

Revenir "comme avant", effacer le traumatisme, est un souhait universel rarement réalisable. S'il est douteux de revenir comme avant, retrouver un nouvel équilibre, et peut-être découvrir une certaine sagesse, est possible.

Consulter un psychologue, un psychiatre ou un autre professionnel est une décision personnelle mais peut faire en sorte que vous alliez mieux plus rapidement. Les psychologues utilisent souvent l'une ou plusieurs de ces méthodes :

  • Thérapies comportementales et cognitives
  • Médicaments, principalement les antidépresseurs
  • Technique EMDR (Eye Movement Sensitization and Reprocessing)
  • Thérapie de groupe
  • Psychanalyse
  • Thérapie brève d'inspiration analytique.

La recherche au Douglas

Alain Brunet, Ph.D. se spécialise dans la recherche sur le trouble de stress post-traumatique à l’Institut Douglas.

Conseils pour les victimes

Si vos difficultés persistent après plus de 6 mois, il est vivement conseillé de consulter un psychologue.

  • Ne vous isolez pas
  • Faites attention à une consommation excessive d'alcool, de tabac ou de médicaments
  • Ne cherchez pas à éviter de parler de l'événement
  • Essayez de gérer vos sentiments
  • Essayez de reprendre vos anciennes activités
  • Renseignez-vous sur le TSPT

Besoin d'aide ?

Toutes les demandes de services et d’évaluation en santé mentale doivent d’abord être traitées par votre CSSS

Vous pouvez aussi communiquer avec l'un des centres de crise de la région de Montréal, ou choisir "Entraide et support" dans le menu déroulant des ressources communautaires.