29-08-2005

À court d’idées pour la rentrée scolaire et le retour au travail ? Des chercheurs et des cliniciens de l’Hôpital Douglas sont à votre disposition pour discuter de l’impact de cette période stressante sur la santé mentale. Si vous voulez en savoir davantage sur la toxicomanie et le taxage, poursuivez votre lecture.

Comment et pourquoi devient-on dépendant ?
L’enfant qui arrive dans une nouvelle école est exposé à diverses influences, bonnes et mauvaises. Pourquoi certains enfants se tournent-ils vers la drogue et l’alcool et comment les parents peuvent-ils les aider à ne pas tomber dans le piège ? Tout comme les adultes, certains enfants trouvent dans l’alcool une échappatoire à leur stress. Cette propension est-elle liée à des expériences vécues durant l’enfance ? Quelle différence y a-t-il entre un alcoolique et un buveur social ? Thomas G. Brown, Ph.D., un chercheur de l’Hôpital Douglas qui étudie les causes et le traitement des troubles liés à la consommation d’alcool et de drogues a des réponses à ces questions.

Les vacances ont été bonnes ?
Ah ! Les vacances. Certains ont voyagé à l’étranger, d’autres sont allés au camp de sommeil. Les chercheurs cliniciens de l’Hôpital Douglas ont envoyé au lit des enfants souffrant de trouble de déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) dans l’espoir de voir leurs symptômes s’atténuer. Pendant trois semaines, ces jeunes patients sont allés s’amuser au camp, sans prendre de médicament, à la clinique TDAH de l’Hôpital Douglas, dans le cadre du Programme des troubles graves du comportement. Selon Reut Gruber Ph.D., psychologue et chercheure à l’Hôpital Douglas, des études passées ont démontré que même si les enfants atteints du TDAH sont hyperactifs, ils sont en réalité sous-stimulés (plus fatigués et moins alertes). Le traitement des troubles du sommeil pourrait améliorer les fonctions cognitives et le camp d’été des enfants souffrant de TDAH a permis de tester cette hypothèse. L’Hôpital Douglas offre des programmes d’intervention sur le sommeil aux enfants souffrant de TDAH et l’objectif ultime est de mettre au point une méthode simple et peu coûteuse pour contrôler cette maladie.

Comment en arrive-t-on au taxage ?
Lorsqu’on observe un comportement agressif, on pense immédiatement à la notion classique de l’inné et de l’acquis. Quel est le rôle de la génétique et dans quelle mesure les interventions psychosociales sont-elles utiles ? Le Dr Philippe Lageix, M.D., psychiatre, offre ses observations sur les types de patients qu’il traite ainsi que sur les genres de traitements possibles et leurs effets.

Les menaces de grève vous stressent ?
Les grèves annoncées dans les écoles et les services de garde risquent de causer bien des problèmes aux parents qui devront trouver une solution de rechange pour faire garder leurs enfants. Plusieurs se tourneront vers la famille élargie mais cette solution n’est pas accessible à tout le monde et le niveau d’anxiété risque alors d’augmenter. Sonia Lupien Ph.D., chercheure à l’Hôpital Douglas offre conseils et plans d’action aux familles qui auront à faire face à cette situation difficile.

Une question de taille
Pourquoi certains enfants supportent-ils mieux le rejet que d’autres ? Selon Jens Pruessner, Ph.D., du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas, la taille d’une petite partie du cerveau pourrait apporter la réponse à cette question. Ses récentes recherches indiquent qu’il y a un lien entre la taille de l’hippocampe, une partie du cerveau très petite mais combien essentielle, et l’estime de soi et la réaction au stress. Selon M. Pruessner, les personnes ayant un petit hippocampe sont toujours plus sensibles au stress et ont une moins bonne estime de soi. Ses recherches viennent appuyer la notion de plus en plus courante que la taille et la forme de diverses structures cérébrales peuvent avoir des répercussions sur le comportement et le fonctionnement.

Le lunch de maman se retrouve-t-il à la poubelle ?
Votre ado ne mange pas suffisamment et cela vous inquiète ? Vous n’êtes pas la seule. Au Québec, plus de 30 000 femmes souffrent de troubles de l’alimentation comme l’anorexie et la boulimie. Howard Steiger, Ph.D., est directeur du Programme des troubles de l’alimentation du Douglas, le seul programme clinique spécialisé d’enseignement et de recherche de grande envergure, consacré au traitement des troubles de l’alimentation. Avec ses collègues, il a démontré que certains facteurs biologiques augmentent la vulnérabilité de certaines personnes à l’anorexie et à la boulimie. Ils ont aussi avancé que les facteurs environnementaux comme le stress, les mauvais traitements durant l’enfance et l’influence du milieu relativement à l’alimentation jouent un rôle important dans ce problème.

Source: Christine Zeindler

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