20-05-2008

Le 14 octobre 2007, le Douglas ouvrait sa première Unité d’intervention brève (UIB). Située à l’Urgence dans le pavillon Reed, cette unité de huit lits propose une nouvelle option de traitement aux patients.

Qui peut en bénéficier?

Certaines personnes qui arrivent à l’Urgence du Douglas peuvent profiter d’un séjour de courte durée afin de stabiliser leur état. Bien qu’ils ne soient pas assez stables pour être traités et pour obtenir un congé rapidement, les patients n’ont généralement pas besoin de traitements de longue durée dans une unité d’admission. Ces patients sont donc des candidats idéals pour un traitement à l’UIB.

Quelle est la procédure?

Le personnel évalue le patient lorsque celui-ci se présente à l’Urgence afin de déterminer s’il peut être traité et obtenir un congé, ou si un traitement dans une unité d’admission est nécessaire. Si le personnel de l’Urgence estime qu’une intervention de courte durée est la meilleure solution, le patient est alors admis à l’UIB.

Le personnel a 96 heures pour stabiliser la condition d’un patient admis à l’UIB. Lorsque celle-là est jugée stable, le personnel organise au besoin les services de suivi externe et accorde le congé au patient.

Si la condition d’un patient ne peut être stabilisée à l’UIB, le personnel dirige le patient vers une unité d’admission du Douglas.

Selon Danièle Choinière, chef clinico-administrative de l’Unité d’intervention brève, cette nouvelle option de traitement offre des avantages précis aux patients : «L'UIB aide les patients à se remettre émotionnellement et physiquement sur pied, en causant le moins de perturbation possible dans leur vie, ce qui représente un facteur important pour leur rétablissement.»

Une troisième option

Danièle Choinière souligne aussi les avantages pour le personnel : « Par le passé, l’équipe de l’Urgence n’avait que deux options, soit donner le congé aux patients soit les diriger vers une unité d’admission. Cette situation était frustrante surtout lorsque le personnel avait le sentiment que quelques jours de plus lui auraient permis de stabiliser l’état de certains patients.

Grâce à l’UIB, une troisième possibilité s’offre maintenant à notre équipe d’intervention. » Bien entendu, cette unité ne travaille pas en vase clos : «Pour travailler avec efficacité, l’UIB doit entretenir de bonnes relations avec tous ses partenaires. Je suis heureuse de dire que nous avons obtenu rapidement des réponses et d’excellents résultats de la part de tous nos partenaires, y compris du Module d'intervention rapide (MIR), du Module d'évaluation liaison (MEL), de l'équipe de suivi intensif dans la communauté (ACT), du centre de crise l’Autre Maison, de même que des omnipraticiens et des CLSC.»

Danièle Choinière est impressionnée des progrès qu’a faits l’UIB à ce jour : «Nous avons une excellente équipe qui sait adapter son savoir-faire pour subvenir aux besoins des patients.»

Carlos Dias, chef clinico-administratif du MIR, appuie sa collègue : «L’UIB fait un excellent travail pour stabiliser l’état des patients en leur fournissant un soutien intensif de courte durée. Ce service ouvre la voie à notre équipe MIR ainsi qu’à nos partenaires, qui peuvent assurer un meilleur suivi auprès de ces patients. Nous sommes reconnaissants envers l’UIB. Notre efficacité ne s’en porte que mieux grâce au soutien offert aux patients, ce qui leur évite l’hospitalisation et leur facilite le retour à la maison le plus rapidement possible.»

Qu’est-ce que le MIR?

Créé en septembre 2007, le Module d'intervention rapide (MIR) évalue et traite les patients qui nécessitent une intervention rapide et intensive. Ces patients sont principalement référés par l’Urgence du Douglas, par l’Unité d’intervention brève (UIB) ou par le Module d'évaluation liaison (MEL). Le personnel du Module d’intervention rapide organise de deux à six séances individuelles d’une heure avec les patients et leur fournit un soutien thérapeutique et un suivi psychiatrique dans le but de stabiliser leur état.

Une fois ce traitement terminé, le personnel du MIR effectue un suivi et propose des recommandations au médecin de famille, au besoin. Les patients qui requièrent davantage de soins sont dirigés vers d’autres services hospitaliers, des CLSC, des ressources communautaires ou d’autres types de services psychiatriques. « Le MIR joue un rôle complémentaire important, conclut Carlos Dias, chef clinico-administratif.

Nous offrons aux patients dans le besoin un soutien intensif qui contribue à améliorer avec succès leurs habiletés à se rétablir. »