24-07-2012


Le Centre Wellington, affilié au Douglas, reçoit les usagers dirigés vers ses services par un CSSS ou un professionnel de la santé du Douglas. Bartholomew (Barry) Crago, chef clinico-administratif de réadaptation psychosociale et d’hébergement spécialisé, brosse un tableau du Centre Wellington à l’heure des nombreux  changements positifs que le Centre a connus au cours des quatre dernières années.

Quelle est la mission du Centre Wellington?

Barry Crago : La mission du Centre est de permettre aux usagers de participer activement à leur propre cheminement vers le rétablissement. Nous visons à briser l’isolement social en organisant une foule d’activités créatives – musique,  art, menuiserie, sculpture – ou même par de simples rencontres autour d’un bon repas. Au-delà du « social », nos  clients peuvent trouver un sens à la vie grâce aux discussions avec les pairs et en thérapie de groupe. Enfin, nous  aidons les clients dans leurs démarches liées à l’obtention d’un diplôme d’études secondaires, à la formation à l’emploi, à l’orientation professionnelle et à l’aide au placement.

Comment vos services cadrent-ils dans les tendances en réadaptation psychosociale?

B. C. : Notre travail repose sur les meilleures pratiques en matière de réadaptation, soit : l’élargissement du rôle de  pair expert, le rétablissement personnel et la lutte contre la stigmatisation de la maladie mentale.

Les travaux de  recherche actuels indiquent que les activités animées par les pairs, la présence de pairs experts et l’intégration des pairs dans la prise de décision sont bénéfiques pour le sentiment de pouvoir du participant. Ultimement, ces pratiques réduisent l’utilisation des services psychiatriques traditionnels. C’est pourquoi nous mettons l’accent sur le rôle du pair expert et nous consultons les participants autant que possible dans l’élaboration de notre programme.

En ce qui concerne le rétablissement personnel, le Centre Wellington est un endroit sécuritaire où une personne peut explorer sa réinsertion sociale et se réapproprier ses rôles en société. À cette fin, nous offrons plusieurs formules mettant l’accent sur l’exploration de soi par l’entremise de créations artistiques et du travail accompagné du personnel et d’un pair expert.

Enfin, nous cherchons à contrer la stigmatisation de la maladie mentale. La meilleure façon de le faire est d’encourager la participation des usagers du Centre Wellington en leur assignant des rôles importants dans les activités communautaires. Nous visons à créer des partenariats avec des organismes communautaires et inciter  les usagers à explorer leur environnement.

Quels sont vos plus importants défis?

B. C. : Je dirais que les défis de nos clients deviennent ceux du Centre Wellington. Nous voulons les aider à acquérir  une plus grande confiance en eux, et à s’engager activement et concrètement dans leur propre rétablissement. Nous désirons aussi mieux les encadrer dans leur démarche de rétablissement. Pour cela, nous devons mieux  comprendre les besoins de notre clientèle et de nos partenaires communautaires, et faire en sorte qu’ils deviennent partie prenante de la planification des services.

Comment envisagez-vous de surmonter ces défis?

B. C. : Au cours des quatre dernières années, nous avons bonifié nos services, à commencer par l’élargissement du  rôle de pair expert.

De plus, le Centre Wellington est reconnu pour ses expositions d’art communautaires, comme la récente exposition-encan « Parle-moi d’amour ». L’événement rassemblait des oeuvres des Impatients, créées lors  des ateliers d’art au Centre Wellington, des toiles d’artistes québécois reconnus et d’artistes de Verdun. Nous  collaborons aussi avec Empreintes d’Artistes et l’arrondissement de Verdun durant les activités célébrant la rue Wellington en juin. Nous sommes également très fiers de la Boutique Wellington. Cet endroit unique, dont le personnel est composé d’usagers du Centre, vend des oeuvres artisanales confectionnées au Centre et dans d’autres  organismes de santé mentale.

Le Centre Wellington compte aussi de nombreuses collaborations à vocation sociale, comme celle avec le Réseau d’Entraide Verdun qui permet aux usagers de participer à des activités communautaires  touchant les enjeux de la solidarité et de la liberté d’être à l’abri de la faim.

Enfin, nous avons mis sur pied des plateformes permettant aux usagers d’échanger avec les professionnels, notamment le journal Le Soleil de Wellington, le blogue du Wellington et le Comité Changement-Leadership.

C’est d’ailleurs lorsque nous avons consulté les  usagers du Centre il y a deux ans, dans le cadre du Comité Changement- Leadership, que nous nous sommes fait dire que le Centre était défraîchi et à l’écart de la communauté. Nous voulions faire quelque chose pour montrer que nous amorçons une nouvelle initiative, que nous étions prêts à « Oser rêver et réussir ».

« Oser rêver et réussir » c'est la nouvelle signature du Centre?

B. C. : Oui. Le Comité Changement-Leadership a identifié les valeurs chères au Centre Wellington; « Oser rêver et réussir » est arrivé au premier rang. Nous avons aussi demandé aux usagers de participer à un concours pour créer  un nouveau logo pour le Centre Wellington. Celui que nous avons choisi ressemble à une étoile ou un soleil, ce qui coïncide avec notre bulletin rédigé par les usagers, soit le Wellington Sun. Pour nous, le logo symbolise notre inspiration à participer dans la démarche du rétablissement.

Le Centre Wellington en quelques chiffres

  • 12 employés du Douglas
  • 4 enseignants*
  • 2 animateurs d'ateliers
  • 1 musicothérapeute
  • 500 participants par année

*Disponibles par l'entremise de partenariats avec les commisions scolaires locales.