08-11-2005

Des chercheurs du Douglas bouclent leur valise
Des scientifiques s’envolent vers Washington pour présenter leurs plus récentes découvertes lors d’une prestigieuse conférence internationale

Verdun, le 8 novembre 2005 – Près du tiers des chercheurs de l’Hôpital Douglas mettent présentement la touche finale à leur bagage et se dirigent vers Washington, D.C. Pourquoi? Ils se rendent au plus grand regroupement mondial de chercheurs dévoués aux études sur le cerveau, la Société des Neurosciences, afin d’y présenter leurs plus récentes découvertes. Vous voulez le dernier « scoop » en santé mentale? Voici certains des sujets qu’ils présenteront :

Les effets des soins maternels : nous en savons plus
Des études antérieures réalisées sur des modèles animaux au Centre de recherche de l’Hôpital Douglas (CRHD) ont déjà établi que les soins donnés par la mère ont un effet sur le comportement des petits et ce, jusqu’à l’âge adulte. Michael Meaney, Ph.D., et son groupe de recherche ont caractérisé cet effet sur d’autres réactions, notamment l’apprentissage de la peur, la capacité de reproduction et la capacité d’apprendre.

L’apprentissage de la peur : Des études antérieures ont indiqué que les petits qui recevaient peu de soins (moins de stimulation tactile) de leur mère réagissaient plus vivement à la peur que ceux qui avaient fait l’objet de meilleurs soins maternels. L’équipe de Michael Meaney a approfondi le sujet et conclu que les petits peu entourés par leur mère apprenaient également plus tôt à craindre les événements négatifs que les jeunes bien entourés par leur mère. Michael Meaney peut expliquer les raisons de l’effet bénéfique des soins maternels sur l’animal et transposer le phénomène chez l’humain.

La capacité de reproduction : Michael Meaney et ses collègues ont établi que la négligence de la mère provoque l’apparition plus précoce de la puberté chez le jeune, mâle ou femelle. Ils ont également montré que les jeunes femelles bien soignées par la mère sont sexuellement moins intéressées par les mâles et se reproduisent moins. Vous pouvez discuter avec eux du phénomène et de ce qu’il signifie.

La capacité d’apprendre : Le groupe de Michael Meaney étudie également le rôle des soins maternels sur la capacité d’apprentissage du petit par le biais d’événements positifs. Leurs résultats ont démontré que les petits dont la mère a bien pris soin apprenaient plus rapidement des tâches à réaliser que les petits négligés par leur mère. Selon les chercheurs, le phénomène pourrait s’expliquer par des modifications précoces du développement cérébral sous l’effet du comportement maternel.

Alimentation maternelle riche en graisses et santé mentale du petit
Le lait maternel est un aliment riche en gras. Claire-Dominique Walker, Ph.D., et son équipe se penchent sur l’effet de cette diète sur la santé mentale du petit et sur sa prédisposition à l’obésité. Leur étude a établi que les petits rats d’une mère nourrie avec un régime riche en graisses présentaient des taux inférieurs de dopamine, substance chimique présente dans le cerveau. Ces résultats indiquent qu’une alimentation riche en graisses peut atténuer la vulnérabilité au stress chronique, à la toxicomanie et à la schizophrénie. Par contre, le groupe de Mme Walker a aussi montré que cette alimentation prédispose certains petits rats à l’obésité. Discutez avec elle des avantages et des inconvénients de ce régime alimentaire.

La suppression de la faim
L’obésité tend à devenir un problème épidémique de santé publique. Le directeur scientifique du CRHD, Rémi Quirion, Ph.D., et son équipe étudient le mécanisme par lequel le cerveau commande à l’organisme de manger. Ils caractérisent le rôle de l’hormone PYY qui contrôle l’appétit. Discutez avec lui comment leurs conclusions pourraient susciter la mise au point de nouvelles thérapies anti-obésité.

Affilié à l’Université McGill et à l’Organisation mondiale de la Santé, le Centre de recherche de l’Hôpital Douglas est l’un des plus grands centres de ce genre au Canada. Son équipe se compose de plus de 60 scientifiques et chercheurs cliniciens ainsi que de 180 étudiants universitaires post-gradués. Elle se consacre à l’avancement des connaissances sur les causes des maladies mentales, qu’elles soient génétiques, environnementales, culturelles ou sociales, et à l’amélioration des outils diagnostiques, des traitements et des méthodes de prévention.


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