20-09-2007

En mars 2007, le directeur du Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé de Montréal, dont le siège se trouve à l’Institut Douglas, Gaston P. Harnois, M.D., ainsi que la directrice des soins infirmiers et directrice de la qualité du Douglas, Hélène Racine, inf., M.Sc., M.A.P., ont été invités par le gouvernement de la Dominique, une île des Caraïbes, pour réévaluer l’état des services en matière de santé mentale.

Il s’agissait d’une visite destinée à évaluer le suivi des recommandations formulées par Gaston P. Harnois, lors de son premier séjour en 1995. Grâce à l’appui financier de la Fondation du Douglas, ils ont pu accepter l’invitation. À leur arrivée, ils ont immédiatement constaté que la situation s’était améliorée au cours des dernières années. La santé mentale est désormais une réalité importante et reconnue dans les neuf cliniques de santé de la Dominique qui sont à la base du système de santé du pays. Ces cliniques emploient des intervenants locaux qui connaissent bien les habitudes et les besoins de leurs patients.

Malheureusement, peu de changements ont été observés dans les unités de psychiatrie du principal hôpital de la Dominique depuis la première visite, et ce, malgré le fait que deux infirmières de la Dominique soient venues au Douglas, en 1995, pour un séjour de six semaines, en vue de se familiariser avec les dernières techniques de soins en santé mentale. Manifestement, plusieurs employés de l’hôpital éprouvent encore de la crainte face à leurs patients souffrant de maladie mentale et sont insuffisamment informés à ce sujet. Les unités psychiatriques restent toujours verrouillées, empêchant ainsi les patients de recevoir des traitements adéquats ou de se rétablir.

Cependant, dans l’ensemble, Gaston P. Harnois et Hélène Racine demeurent optimistes. «Il est évident que la Dominique est déterminée à améliorer sa situation sur le plan de la santé mentale. La famille étant très importante, les gens ont tendance à se soutenir mutuellement lorsqu’un être cher est atteint d’une maladie mentale, ce qui est propice à encourager des changements. Toutefois, il reste encore beaucoup de travail à faire.»

Un avenir prometteur

En ce qui concerne l’avenir, des améliorations s‘annoncent. Au cours de la prochaine année, on prévoit doter l’hôpital principal de la Dominique d’unités de psychiatrie modernes, ouvertes et fermées. Hélène Racine a confirmé que des membres du personnel du Douglas assureront la formation en matière de soins infirmiers, en tenant compte à la fois des besoins et de la culture de la Dominique ainsi que des ressources de notre Institut.

Sur le plan des politiques, le ministère de la Santé de la Dominique prépare présentement la révision de son plan de santé mentale, en collaboration avec Gaston P. Harnois et ses collègues. De plus, à la demande de l’OPS (le bureau régional de l’OMS), Gaston P. Harnois agira à titre de conseiller pour la création d’un réseau de la santé mentale de l’est des Caraïbes qui inclura la Dominique, la Guadeloupe, Sainte-Lucie, la Martinique et d’autres îles. Malgré le fait qu’elles bénéficient d’une proximité géographique, ces îles ont développé peu de contacts entre elles. L’objectif serait de permettre aux membres de partager leurs connaissances, leur expertise, leurs meilleures pratiques et leurs programmes d’éducation avec les autres.

En partageant leurs connaissances, le Centre collaborateur OMS de Montréal et la communauté du Douglas, dont l’un des mandats est de promouvoir les meilleures pratiques en santé mentale, aident la Dominique à mettre sur pied un système de santé mentale qui respectera sa culture tout en consolidant sa société, tant sur les plans social qu’économique.