06-03-2006

Nos chercheurs en savent quelque chose, les concours pour obtenir des subventions sont difficiles et très compétitifs. Quelle belle récompense lorsque l’on voit son projet accepté. C’est ce qui vient d’arriver à 47% des projets soumis par les chercheurs du Douglas dans le cadre du concours du mois de septembre dernier (dont les résultats ont récemment été publiés) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), principal organisme fédéral responsable du financement de la recherche en santé au Canada. Ce taux de réussite mérite d’être souligné puisqu’il dépasse les taux de réussite de la majorité des autres centres de recherche ou universités au Canada en plus d’être nettement supérieur à la moyenne nationale de 24.5%.

« Je suis très fier des performances de nos chercheurs », dit Rémi Quirion, Ph.D., directeur scientifique du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas. « Neuf des dix-neuf projets de recherche qui ont été soumis aux IRSC par des chercheurs d’ici se sont vus octroyés des subventions, pour un grand total de 6 millions de dollars sur cinq ans ». Ces sommes viendront en aide à des projets importants en santé mentale. Les voici :

Le suicide (2 subventions) :

  • L’identification de gènes qui, seuls ou en interactions avec d’autres gènes ou avec l’environnement augmentent les prédispositions à des comportements suicidaires, comme les tentatives de suicide.

L’identification de mécanismes biologiques qui jouent un rôle dans la prédisposition au suicide.

Les troubles de l’alimentation :

  • L'étude des interactions entre les gènes et les événements environnementaux dans le développement des troubles de l'alimentation.

Le développement d’une zone circonscrite d’études épidémiologiques en psychiatrie dans le sud-ouest de Montréal :

  • L’étude de l’interaction entre les déterminants fondamentaux à la santé mentale : la pauvreté, les événements de vie, les capacités personnelles de gestion du stress et le soutien social, l’écologie des quartiers, le stigma social et les services de santé mentale.

La déficience intellectuelle en milieu psycho-légal

  • Identifier les personnes avec une déficience intellectuelle qui, suite à des comportements criminels ou violents, se retrouvent dans un milieu de psychiatrie légale: cerner leur spécificité psychosociale, criminelle et leurs besoins de services.

L’analyse de l’utilisation des services en santé mentale :

  • Étude sur la proportion d’invalidité relié à la dépression et l’anxiété, les maladies chroniques ou les deux ensemble.

Les troubles du sommeil et le trouble du déficit de l’attention

  • L’étude de l’interaction entre la régulation du sommeil, l’attention et les mécanismes génétiques.

Les premiers épisodes psychotiques

  • L’évaluation de l'impact d’une intervention ciblée sur la réduction du délai de traitement des premiers épisodes psychotiques.

Le stress prénatal et la tempête du verglas de 1998

  • Les phases précédentes de cette étude ont permis de démontrer que des enfants exposés à de hauts niveaux de stress prénatal durant la tempête du verglas de 1998 présentent des délais cognitifs, physiques et neuromoteurs jusqu’à l’âge de 6 ½ ans. Cette fois, l’objectif consiste à déterminer si ces délais persistent jusqu’à l’âge de 10 ans.

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