25-02-2010

Des chercheurs de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas lancent un projet de recherche visant à évaluer l’efficacité de la remédiation cognitive pour retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer chez les personnes atteintes d’un trouble cognitif léger. Le programme de remédiation cognitive, développé par les équipes du Douglas, a été mis sur pied en janvier 2009 et semble produire des résultats prometteurs. Le projet de recherche, débutant en février 2010, vise à quantifier le progrès des participants sur le plan cognitif, au moyen de tests neuropsychologiques, de mémoire et d’attention.

Remédiation cognitive pour retarder l'apparition de la maladie d'Alzheimer
Remédiation cognitive pour retarder l'apparition de la maladie d'Alzheimer
« Cette thérapie semble contribuer non seulement à l'amélioration des déficits cognitifs des patients, mais aussi à l’amélioration de leur qualité de vie et de leur moral. Plusieurs participants nous ont confié que le fait de suivre cette thérapie leur donnait espoir de conserver leur autonomie, et ça c’est précieux » raconte Céline Brunelle, infirmière clinicienne à la Clinique de mémoire de l’Institut Douglas est co-chercheuse du projet.

Le programme de remédiation cognitive (remédier à, pallier une perte cognitive) de l’Institut Douglas comporte trois volets : relaxation; stratégies mnémotechniques et stimulation par ordinateur. Il a pour but d’améliorer les habiletés nécessaires à l’exécution des activités de la vie quotidienne.

« Avec ce projet de recherche, nous pourrons mesurer l'efficacité de la remédiation cognitive, et si les résultats sont positifs, l’intégrer comme outil thérapeutique auprès des personnes atteintes d’un syndrome pré-démentiel » explique David Fontaine, neuropsychologue et co-chercheur.

Autre co-chercheuse du projet, Natasha Rajah, Ph.D., a conçu les paramètres de l’étude pour un groupe témoin «psychosocial » afin de distinguer les bienfaits liés à l’aspect psychosocial (par ex. être avec un groupe, socialiser) de ceux strictement liés à la thérapie cognitive. Natasha Rajah est neuroscientifique en cognition et se spécialise dans la recherche en gérontopsychiatrie.

Le projet de recherche durera deux ans. Des participants sont prêts à témoigner de leur expérience à ce jour.

Chercheurs principaux: Natasha Rajah, Ph.D., David Fontaine et Céline Brunelle
Chercheurs associés : Vasavan Nair, M.D., Dolly Dastoor, Ph.D., Johanne Dubé, Luc Valiquette.