22-12-2010

Source: McGill Reporter


Des percées décisives devraient bientôt être réalisées en vue d'empêcher l'apparition des effets dévastateurs de la démence, car l'Université McGill, en partenariat avec Pfizer Canada, a annoncé en décembre la création d'une chaire de recherche sur la prévention de la maladie d'Alzheimer et de troubles connexes. Ce projet a été rendu possible grâce à un don de 2 millions de dollars de Pfizer Canada, auquel l'Université McGill a ajouté un apport substantiel.

L'objectif de cette chaire de recherche, dont le premier titulaire sera le renommé épidémiologiste et psychiatre John Breitner, est de cerner les facteurs de risque associés à la maladie d'Alzheimer et de retarder son apparition, avant que les premiers symptômes ne se déclarent. La recherche se penchera également sur les thérapies visant à améliorer le pronostic des patients souffrant déjà de la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démence.

Le Dr Breitner, que l'Université McGill a recruté aux États-Unis l'été dernier, a consacré sa carrière à l'étude de la maladie d'Alzheimer. Professeur au Département de psychiatrie et de sciences du comportement et directeur du Centre d'études sur la prévention de la maladie d'Alzheimer à l'Institut universitaire en santé mentale Douglas, le Dr Breitner détient deux brevets sur des méthodes visant à retarder l'apparition et la progression de la maladie d'Alzheimer et de troubles connexes. Il est l'auteur de plus de 200 communications, articles et chapitres de livres, et il est reconnu comme un mentor et un enseignant exceptionnel.

Sans remède ou nouvelles façons de prévenir la maladie d'Alzheimer, on estime que d'ici 2050, cette maladie touchera 1,3 million de Canadiens, et 100 millions de personnes, à l'échelle mondiale. Selon le Dr Breitner, le statu quo ne peut tout simplement pas être maintenu : la population vieillit, et il est urgent de trouver une façon de prévenir la démence.

«La maladie d'Alzheimer constitue déjà un problème de santé publique qui pourrait prendre des proportions catastrophiques au cours des prochaines décennies, si nous ne trouvons pas de moyen d'y mettre un frein, explique-t-il. Nous apprenons actuellement la façon d'en détecter les signes avant-coureurs. Il faut une intervention précoce pour prévenir les symptômes et en ralentir la progression.»

«La recherche sur le cerveau compte parmi les objectifs prioritaires de l'Université McGill, la maladie d'Alzheimer constituant le thème central. En tant que l'un des principaux centres du monde dans la recherche, l'éducation et les soins en neuroscience, nous sommes bien placés pour réaliser des percées dans ce domaine, a expliqué le Dr Richard Levin, vice-principal, Santé et affaires médicales, et doyen, Faculté de médecine, à l'Université McGill, lors de l'annonce de mardi. Grâce à ce généreux appui de Pfizer Canada, nous nous réjouissons à l'avance de réaliser de nouvelles percées et surtout, d'offrir les fruits de notre travail aux Québécois et à toute la société», a-t-il déclaré.