24-01-2007


De nouveaux traitements pourraient être en vue pour certains des 280 000 Canadiens qui souffrent de la maladie d’Alzheimer. Des chercheurs de l’Hôpital Douglas ont entrepris d’évaluer l’efficacité d’une nouvelle génération de médicaments qui pourraient non seulement interrompre la progression de la maladie d’Alzheimer, mais également en renverser certains des symptômes.

«Nos essais cliniques actuels portent sur une nouvelle deuxième génération de médicaments» rapporte N.P. Vasavan Nair, M.D., FRCPC, chef médical du Programme de démence avec comorbidité psychiatrique du Douglas et professeur de psychiatrie à l’Université McGill. «Nous espérons que ces médicaments transformeront la maladie et que nous pourrons constater d’importantes améliorations chez nos patients.»

Les essais cliniques actuellement en cours sur la maladie d’Alzheimer couvrent notamment les médicaments suivants :

  • Rosiglitazone – Des recherches antérieures ont démontré que le métabolisme du glucose au niveau du cerveau pourrait faire partie intégrante de l’évolution de la maladie d’Alzheimer. Cette étude s’intéresse à des facteurs tels que le métabolisme du glucose au niveau du cerveau, les performances cognitives, les modifications de la structure du cerveau ainsi qu’aux liens entre ces facteurs.
  • Xaliproden – Le xaliproden est un composé qui reproduit les effets des neurotrophines au niveau du cerveau. Les neurotrophines jouent un rôle essentiel pour la croissance normale des neurones, régulant, toute la vie durant, la fonction nerveuse ainsi que les réactions aux blessures. Le xaliproden accroît également la production des neurotrophines par le cerveau et en amplifie l’activité.
  • Mémantine – Les recherches ont démontré qu’en quantité excessive, le glutamate, un neurotransmetteur, pouvait causer la dégénérescence des cellules du cerveau et ainsi contribuer à la progression de la maladie d’Alzheimer. Il a été démontré que le blocage du glutamate par la mémantine pouvait améliorer la capacité des patients à fonctionner dans leur milieu et elle a été associée avec une réduction du temps consacré par les prestataires de soins.
  • Lecozotan – L’objet de cette étude est de mettre à l’épreuve la sécurité et l’efficacité du lecozotan, un antagoniste sélectif de la sérotonine qui pourrait représenter une voie nouvelle en matière de gestion des déficits cognitifs associés à la maladie d’Alzheimer.
  • Flurbiprofen – On estime que des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdaux comme le flurbiprofen ralentissent la progression hâtive de la maladie d’Alzheimer en diminuant le niveau de sécrétion d’une protéine qui cause la mort des cellules cérébrales. Cette étude s’intéresse aux effets du flurbiprofen sur la mémoire et sur l’autonomie du patient.

Les essais cliniques constituent le principal moyen par le truchement duquel nous pouvons déterminer la sécurité et l’intérêt que présentent de nouveaux produits pharmaceutiques », d’ajouter Nair. «Nous nous fions sur nos participants que nous continuons d’enrôler.»

Les personnes intéressées à prendre part à un essai clinique portant sur la maladie d’Alzheimer doivent être âgées d’au moins 50 ans et s’exprimer couramment soit en anglais, soit en français.