12-12-2007

Frances Skerritt est l’une des premières paires aidantes de l’Institut Douglas*. Au printemps 2007, elle a été engagée par le Centre Wellington pour aider les clients à se rétablir et à continuer de s’accomplir au quotidien**.

«Nous parlons le même langage»

À titre de paire aidante, Frances se consacre au bien-être des clients du Centre Wellington. Elle travaille dix heures par semaine. Pour se préparer à son travail, elle a suivi une formation sur les façons d’aider les clients à élaborer et à mettre en pratique un plan de rétablissement individuel.***

Elle participe également à l’organisation des activités de soutien des pairs comme des événements qui présentent un conférencier invité, en plus de prendre part au « comité pont » du Centre Wellington, par l’entremise duquel les clients et le personnel se rencontrent pour discuter du développement et de l’organisation des services axés sur le rétablissement. Son salaire est présentement payé par la Fondation du Douglas jusqu’au printemps 2008, date à laquelle le projet sera réévalué.

Selon Frances, la souplesse est essentielle : « Si un client souhaite me rencontrer à un moment précis, je fais tout ce que je peux pour m’assurer d’être disponible. Les clients semblent avoir confiance en moi et aimer que je les aide dans leur rétablissement. Ceci s’explique par le fait que je comprends ce qu’ils vivent. Nous parlons le même langage. »

Elle ajoute : « Je suis fière de faire partie de ce projet qui constitue l’une des premières initiatives en matière de pairs aidants dans un établissement psychiatrique au Québec. »

La coordonnatrice du Centre Wellington, Nicole Lahaie, partage son enthousiasme : « Frances offre une valeur ajoutée aux services offerts par le centre. Elle représente un magnifique exemple de ce qu’il est possible de réaliser lorsque nous intégrons des pairs aidants à nos services. Ses activités correspondent parfaitement à l’un des objectifs principaux du plan stratégique du Douglas, soit le rétablissement. »


* Les pairs aidants sont des personnes qui se sont rétablies d’une maladie mentale. Ils se servent de leur expérience et de leurs aptitudes en relations humaines pour aider d’autres personnes à atteindre cet objectif. Faisant partie d’une équipe multidisciplinaire, ils collaborent avec les employés, participent à des réunions et reçoivent un salaire. Cette approche nouvelle et stimulante connaît une popularité croissante au Québec et au Canada.

 

** Le concept de rétablissement a pris naissance dans le mouvement de défense des droits des personnes handicapées, aux États-Unis. Il propose que la vaste majorité des personnes qui sont atteintes d’un problème psychiatrique grave soient en mesure de gérer leur propre maladie, d’apporter quelque chose à la société et de jouir d’une vie utile, malgré leurs symptômes ou handicaps permanents. Il met l’accent sur le droit des personnes à faire des choix pertinents en plus d’encourager la société à appuyer ces objectifs.

*** Un plan de rétablissement individuel est un outil de travail personnel qui permet au client d’atteindre ses objectifs de rétablissement. Ce qui peut inclure le fait d’être ponctuel, d’arrêter d’avoir des pensées négatives, d’essayer quelque chose de nouveau, de ne pas tenir compte des limites qui pourraient leur être imposées par les autres, prendre part à des formations, etc.