02-05-2005

Les experts de l’Hôpital Douglas étudient les problèmes liés à la santé mentale

La santé mentale est un sujet que nous devrions tous prendre au sérieux – en effet, environ un Canadien sur cinq développera une maladie mentale durant son existence. Ces maladies ne constituent pas un danger de mort, mais un grand nombre sont débilitantes. Les chercheurs de l’Hôpital Douglas étudient ces maladies et, dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale (2 au 8 mai 2005), ils seront disponibles pour discuter de leurs travaux. Voici certaines des études en cours :

Complications durant la grossesse et troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH)
Entre 5 et 10 % des enfants souffrent d’un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Ridha Joober, M.D., Ph.D., examine les facteurs environnementaux susceptibles d’influer sur cet état. Avec ses collègues, il a récemment découvert que les enfants ayant connu des complications durant les premiers stades de leur existence, par exemple l’insuffisance de poids à la naissance, une chirurgie ou un séjour à l’hôpital, étaient plus susceptibles de souffrir du TDAH. Ces découvertes portent à croire que certaines complications néonatales constituent des facteurs de risque associés au TDAH.

Lutter contre les maladies neurodégénératives en mangeant des aliments sains
Votre mère avait raison : les fruits et les légumes sont bons pour la santé. Les chercheurs Stéphane Bastianetto et Rémi Quirion, Ph.D., étudient de quelle façon les anti-oxydants naturels présents dans les fruits et légumes peuvent prévenir ou retarder l’incidence de maladies liées au vieillissement, comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. Les anti-oxydants agissent en neutralisant certaines substances chimiques dont on sait qu’elles sont partiellement à l’origine de ces maladies. Les anti-oxydants d’origine naturelle sont particulièrement abondants dans le thé, le vin rouge et les fruits bleu-mauve.

Le printemps rime parfois avec dépression
Le taux de suicide varie selon les saisons – il est à son niveau record au printemps et chute en hiver. Gustavo Turecki, M.D., Ph.D., directeur du Groupe McGill d’études sur le suicide à l’Hôpital Douglas, étudie cette tendance chez les hommes de la région de Montréal. Il a récemment mis en lumière une tendance saisonnière chez les hommes qui ont déjà vécu une dépression, mais n’ont pas souffert d’autres troubles de la personnalité. Par contre, il a démontré qu’il n’existait aucune tendance saisonnière chez les hommes souffrant de dépression et d’autres troubles de la personnalité. Il semble donc, compte tenu de ces observations, que pour évaluer les risques de suicide, on devrait tenir compte de l’incidence des saisons et des autres troubles de la personnalité.

Travailler de nuit
Les personnes qui travaillent de nuit ont des problèmes qui vont au-delà de leur vie sociale. Certaines sont moins alertes, ont du mal à dormir durant la journée et risquent d’avoir des problèmes de santé. Selon Diane Boivin, M.D., Ph.D., la luminothérapie constitue un moyen facile de contrer certains de ces effets et aide les travailleurs de quarts à s’adapter à des horaires irréguliers.

L’importance des soins maternels
Michael Meaney, Ph.D., directeur adjoint du Centre de recherche, étudie l’incidence des soins maternels sur le développement cérébral du nourrisson. Il a été le premier à mettre en lumière l’influence des soins maternels non seulement sur la réaction de l’enfant au stress mais également sur le développement des régions cérébrales responsables des réponses émotives et cognitives au stress.

Claire-Dominique Walker, Ph.D., directrice de la division de recherches en neurosciences, étudie l’importance du toucher maternel sur le nourrisson en collaboration avec Dre Johnston, de l’École des sciences infirmières de l’Université McGill. Elles tentent de déterminer l’impact du réconfort maternel dans la réduction des effets de la douleur répétée chez des enfants prématurés. Elles étudient également les conséquences du stress périnatal sur le développement cérébral.

La schizophrénie : Quels sont les facteurs de risque ?
Patricia Boksa, Ph.D., chercheure, étudie la corrélation entre le développement de la schizophrénie et les complications qui surviennent durant la grossesse et à la naissance. Bien que les causes de cette maladie soient inconnues, il se pourrait que les agressions environnementales en bas âge et l’hérédité puissent jouer un rôle. Patricia Boksa examine dans quelle mesure les infections durant la grossesse, les césariennes et finalement le manque d’oxygène à la naissance pourraient constituer des facteurs de risque dans le développement de la schizophrénie.

L’Hôpital Douglas aujourd’hui : 250 lits, 7 000 patients externes
Le domaine de la psychiatrie a connu des changements radicaux au cours des 50 dernières années. Il y a encore peu de temps, l’Hôpital Douglas soignait à l’interne plus de 1 500 patients souffrant de troubles mentaux. Bon nombre de ces patients passaient des années à l’Hôpital. Il y a trente ans, le Douglas a été l’un des premiers établissements psychiatrique au Québec à commencer la désinstitutionalisation de ses patients; l’idée étant que les personnes souffrant d’une maladie mentale avaient plus de chance de faire des progrès et de recouvrir la santé en vivant dans la communauté. Aujourd’hui, l’Hôpital Douglas n’a que 250 lits à l’interne réservés à des soins ultraspécialisés. Il sert néanmoins plus de 7 000 patients externes — chiffre qui est appelé à augmenter, étant donné que de plus en plus de gens souffrent de problèmes de santé mentale et sollicitent de l’aide.

L’Hôpital Douglas traite des patients de tous âges — des enfants aux personnes âgées — pour de nombreuses maladies : trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, troubles de l’alimentation (comme l’anorexie ou la boulimie), dépression, anxiété, maladie d’Alzheimer et schizophrénie. De plus, la recherche de pointe qu’effectue le Centre de recherche de l’Hôpital Douglas permet à nos cliniciens de mieux comprendre leurs patients et de leur offrir des traitements de qualité supérieure.

Le Centre de recherche de l'Hôpital Douglas est l'un des plus important au pays, avec une équipe de plus de 60 scientifiques et chercheurs cliniciens ainsi que 140 étudiants universitaires post-gradués. Cette équipe se consacre à l'amélioration des connaissances sur les causes des maladies mentales - qu'elles soient génétiques, environnementales, culturelles ou sociales - ainsi qu'au développement d'outils diagnostiques, de traitements thérapeutiques et de mesures de prévention.
 

Renseignements

Florence Meney
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