Régulation du stress et du métabolisme chez les nouveau-nés

Les recherches fondamentales et cliniques visent à comprendre les conséquences physiologiques et comportementales à long terme pour le cerveau de l'exposition précoce périnatale et néonatale à des agents stressants.

On sait déjà que des conditions comme une altération de la nutrition et l'apport en graisses, en particulier, affectent un certain nombre de processus cruciaux de développement cérébral chez les humains et les animaux.

D'autres agents stressants comme une douleur répétée à un stade précoce du développement peuvent également avoir des conséquences multiples à long terme chez les deux espèces. Le laboratoire est intéressé à déterminer si les soins maternels peuvent réussir à prévenir certains aspects négatifs de la douleur chez les nouveau-nés.

Projets de recherche

Déterminer le rôle de l'apport en graisse aux nouveau-nés et de la leptine, la protéine « anti-obésité » secrétée par le tissu adipeux sur le développement de l'hippocampe, y compris les aspects liés à la neurogenèse et la synaptogenèse, la potentialisation à long terme et l'expression de récepteurs spécifiques dans l'hippocampe. L'hypothèse du laboratoire est que les niveaux élevés de leptine observés au cours du développement néonatal accroissent la fonction hippocampique. Le projet va continuer à explorer les effets des effecteurs métaboliques (insuline, ghréline, leptine, acides gras) sur le développement du système dopaminergique, en lien avec les propriétés gratifiantes des aliments à l'âge adulte.
Financement : IRSC 2002-2007, renouvelé en 2007.

Le laboratoire tente également de déterminer par des tests si une sensibilité hypothalamique différentielle des nouveau-nés à la leptine a un effet déterminant sur le développement des neuropeptides (NPY, POMC, CART, MSH) qui contrôlent la prise de nourriture et le bilan énergétique. Ce projet se poursuit par l'investigation du rôle propre aux endocannabinoïdes, dérivés de précurseurs des lipides, dans la régulation de la réaction de stress au cours du développement.
Financement : CRSNG, 2006-2011.

Déterminer chez les nouveau-nés l'effet de la douleur répétée sur les circuits neuroendocriniens et neuronaux impliqués dans les réactions au stress et à la douleur, et comparer diverses modalités de comportement de réconfort maternel dans la prévention de l'activation neuronale spécifique induite par la douleur dans les secteurs du cerveau associés à la douleur, à l'émotion et à l'apprentissage. L'hypothèse du laboratoire est qu'une activité accrue de soin maternel au moment de la douleur du nouveau-né favorisera un meilleur rétablissement des hormones de stress et de l'activation neuronale et réduira donc les effets à long terme de la douleur précoce sur la stabilité physiologique et la sensibilité à la douleur à l'avenir.

Ces études pourront avoir une contribution théorique aux mécanismes qui sous-tendent les effets à long terme du réconfort maternel en présence de la douleur. Elles sont menées en collaboration avec la Dre Celeste Johnston (École de nursing, Université McGill) qui dirige la portion clinique de ce projet.
Financement : IRSC, 2003-2008