Groupe d’intérêt et de recherche pour la psychiatrie sociale (SPRING) 

 

Les personnes atteintes de maladies mentales graves comme la schizophrénie subissent de nombreuses injustices. Parmi celles-ci on retrouve des taux de chômage élevés, d’une espérance de vie réduite, des logements précaires et de l'exclusion sociale. Le Groupe d’intérêt et de recherche pour la psychiatrie sociale considère ces inégalités comme une violation des droits de l'homme, et toutes nos activités reposent sur une approche de justice sociale. 

C’est pourquoi nous consacrons nos efforts à la recherche, à l'action et à l'application des connaissances qui peuvent réduire ces inégalités et améliorer les conditions de vie des personnes atteintes de maladies mentales graves. Dans l'atteinte de ces objectifs, la majorité de notre travail est focalisée sur deux concepts interreliés : le rétablissement et la stigmatisation. Ainsi, notre mission générale consiste à mener des recherches et à agir pour favoriser le rétablissement et diminuer la stigmatisation des personnes atteintes de maladies mentales graves.

Le Rétablissement


Nous avons réalisé de nombreuses études subventionnées portant sur le rétablissement de la maladie mentale grave, les obstacles à la guérison ainsi qu’aux éléments facilitateurs. Nos recherches suggèrent que le rétablissement d'une maladie mentale grave est beaucoup plus complexe que les notions cliniques traditionnelles de la rémission des symptômes. C’est ce grand défi qui motive largement notre travail. Les personnes atteintes d’une maladie mentale grave considèrent le rétablissement comme un processus plutôt que d’un résultat axé sur la réappropriation progressive d'un sens de vie dans la communauté. 

Nos recherches suggèrent que des facteurs tels que l'emploi, le logement sûr, les relations sociales enrichissantes, la spiritualité et la contribution à la société sont les éléments clés du rétablissement. À l’opposé, le chômage, les pressions financières, la peur de la criminalité, la mauvaises qualité des services de santé mentale et la stigmatisation sont des obstacles au rétablissement. Nous évaluons en continue les interventions, les politiques et les pratiques favorables au rétablissement. Dans cette optique, nous avons conseillé les hôpitaux, les fournisseurs de services de santé mentale, les services sociaux et les organismes communautaires à réaliser des politiques et des pratiques orientées vers le rétablissement. 

Nous avons également formé les cliniciens sur l'importance de se positionner en faveur du rétablissement. Nous continuons à favoriser l’axe du rétablissement dans les services sociaux et de santé. Nous sommes toujours disponibles à discuter avec les cliniciens, les organismes communautaires ou les fournisseurs de soins de santé à propos du rétaliblissement.

La Stigmatisation


La plupart de nos recherches indiquent que la stigmatisation représente l'obstacle le plus considérable pour le rétablissement des personnes atteintes de maladies mentales graves. Elle réduit directement leur qualité de vie et contribue significativement à les discriminer. 

La stigmatisation repose souvent sur des perceptions erronées, des mythes et des stéréotypes inexacts. Notre recherche suggère que cela peut affecter négativement le respect de soi, l'engagement de service, les possibilités d'emploi et les relations sociales. 

Notre recherche suggère également que la stigmatisation peut être réduite par des méthodes diverses, y compris l'éducation du public, ainsi que l'autonomisation des personnes atteintes de maladie mentale. En collaboration avec la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), nous travaillons actuellement avec les médias et les écoles de journalisme pour essayer d'améliorer la couverture de la maladie mentale dans les médias canadiens. 

Nous avons aussi récemment lancé un projet de vidéo participative financée par les IRSC où les personnes ayant une maladie mentale grave vont écrire et produire un documentaire sur leur propre vie. Ces documentaires seront distribués partout, et nous allons mesurer si elles parviennent à réduire la stigmatisation. En bref, nous nous engageons à une meilleure compréhension de la stigmatisation et à en réduire les effets sur les personnes atteintes de maladie mentale grave. Encore une fois, nous sommes toujours disponibles pour discuter des moyens de réduire la stigmatisation avec les fournisseurs de soins de santé et d'autres organisations intéressées, y compris les employeurs, les médias et les législateurs. 

Financement

Nous sommes actuellement financés par des subventions et des bourses salariales accordées par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Fonds de recherche santé du Québec (FRSQ) et la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC). Les étudiants du Groupe sont actuellement (ou ont été récemment) financés par des bourses du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), le FRSQ et les IRSC.

Coordonnées

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