Tout le monde le sait, la population québécoise vieillit :
  • En 2016, 17 % des Canadiens seront âgés d'au moins 65 ans et le nombre de cas de maladie d'Alzheimer augmentera en proportion du vieillissement de la population (Statistiques Canada)
  • Les personnes qui prennent soin de ces malades risquent deux fois plus de souffrir de dépression que les aidants naturels de personnes ne souffrant pas de démence
L'impact sur l'avenir de notre société sera considérable si nous ne trouvons pas de moyens plus efficaces de lutter contre la maladie d'Alzheimer et les autres formes de démence et de les prévenir. 

Détecter et prévenir

Les chercheurs de l’Institut Douglas s'intéressent particulièrement à la détection et la prévention de la démence chez les personnes âgées. Ils creusent les pistes suivantes :

  • L'identification de nouveaux marqueurs cognitifs de la démence de type Alzheimer chez les personnes âgées (Véronique Bohbot, Ph.D., Serge Gauthier M.D., N.P. Vasavan Nair, M.D., Jens Pruessner, Ph.D.)
  • Le stress comme facteur de risque de démence chez les personnes âgées (Jens Pruessner, Ph.D.)
  • La santé physique et mentale des aidants naturels (Rémi Quirion, Ph.D.)
  • Le lien entre maladie d’Alzheimer et génotype (patrimoine héréditaire d’un individu qui dépend des gènes) (Judes Poirier, Ph.D.)
  • Le lien entre maladie d'Alzheimer et phénotype (ensemble des caractères non héréditaires imprimés à l’individu par le milieu) (Jens Pruessner, Ph.D.)
  • Le lien entre démence et dépression chez les personnes âgées (Jens Pruessner, Ph.D.)
  • Les œstrogènes comme facteurs de protection des fonctions cognitives chez les femmes âgées (Véronique Bohbot, Ph.D., Vasavan Nair, M.D., Jens Pruessner, Ph.D.)

Les principales découvertes de la recherche en vieillissement

  • La consommation régulière de thé, noir ou vert, peut réduire le risque de maladies cérébrales dégénératives liées à l'âge, telles que la maladie d'Alzheimer (Rémi Quirion, Ph.D.)
  • L'équipe composée de Judes Poirier, Ph.D., Serge Gauthier, M.D., et Rémi Quirion, Ph.D., a découvert que les patients atteints de la maladie d'Alzheimer qui ne sont pas porteurs du gène ApoE4 réagissent mieux aux agents cholinomimétiques qui améliorent la fonction de la mémoire, que les porteurs de ce gène. Cette découverte a eu une incidence importante sur la mise au point de traitements efficaces
  • La molécule baptisée protéine bêta-amyloïde, présente dans le cerveau de certaines personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, modifie la libération de l'acétylcholine, important transmetteur des fonctions de la mémoire (Rémi Quirion, Ph.D.)
  • La somatomédine (IGF-1), une hormone secrétée par le foie, neutralise la toxicité neuronale provoquée par la protéine bêta-amyloïde présente dans le cerveau du patient atteint de la maladie d'Alzheimer. À ce jour, l'IGF-1 est la seule substance ayant un tel impact. Cette découverte est importante pour l'élaboration de médicaments destinés à traiter les maladies neurodégénératives (Rémi Quirion, Ph.D.)
  • Certains médicaments susceptibles d'abaisser la concentration des hormones du stress chez les personnes âgées, pourraient avoir un effet positif sur la fonction de la mémoire (Michael Meaney, Ph.D.)
  • Certains médicaments utilisés pour faire baisser le taux de cholestérol chez les personnes âgées peuvent s'avérer efficaces pour la prévention de certains effets nocifs de la démence (Judes Poirier, Ph.D.).
  • L'hormonothérapie de remplacement a un effet protecteur sur l'hippocampe, structure essentiel au bon fonctionnement de la mémoire à long terme. (Jens Pruessner, Ph.D.)