11-11-2008

Inauguration du Centre de neurophénotypage
Inauguration du Centre de neurophénotypage
L’Institut universitaire en santé mentale Douglas a récemment inauguré son nouveau Centre de neurophénotypage. Étant donné qu’une personne sur cinq connaîtra un diagnostic de maladie mentale au cours de sa vie, les chercheurs du Centre essaieront de comprendre pourquoi il en est ainsi.

Neurophéno…quoi?

Le neurophénotypage permet de déterminer comment certains individus ayant des gènes de susceptibilité à la maladie mentale sont plus vulnérables que d’autres lorsqu’ils sont exposés à des stress environnementaux, et comment ces interactions entres les gènes et l’environnement affectent le cerveau, le comportement et les fonctions cognitives. Par exemple, en recréant des environnements naturels, les chercheurs du Douglas pourront évaluer dans quelle mesure les pressions sociales peuvent précipiter une dépression. En contrepartie, les équipes étudieront si une prédisposition génétique à la schizophrénie peut être inhibée par un environnement réconfortant, des réseaux sociaux, etc. Les nouvelles installations leur permettront de mieux explorer des modèles animaux de pathologies humaines comme la malade d’Alzheimer et d’identifier, par des tests plus subtils, certains des facteurs environnementaux qui déclenchent l’expression de la maladie.

Inné, acquis… ou les deux?

« Les dernières années ont été marquées par d’immenses progrès dans l’identification des facteurs génétiques de la maladie mentale », explique Claire-Dominique Walker, Ph.D., directrice, Division de recherche en neurosciences, Institut Douglas. « Cependant, il est important de se rappeler qu’il y a des facteurs environnementaux et des facteurs génétiques impliqués dans le développement d’une maladie mentale; c’est l’interaction entre les deux qui détermine l’apparition ou la résilience de la maladie. Le nouveau Centre nous permettra d’étudier ces deux aspects de la maladie. »

« Le travail effectué au Centre bénéficiera directement aux patients, ajoute Rémi Quirion, Ph.D., directeur scientifique au Centre de recherche de l’Institut Douglas. Par exemple, bon nombre de nos chercheurs s’intéressent au rôle que joue la génétique dans la réaction aux médicaments. Nous serons en mesure d’évaluer pourquoi certains produits sont plus efficaces chez certaines personnes. Cela mènera éventuellement à des stratégies médicamenteuses adaptées à chaque patient et donc, à un meilleur traitement de la maladie. La recherche servira particulièrement les patients qui présentent des troubles de l’humeur, d’anxiété et d’impulsivité, la démence et la maladie d’Alzheimer ainsi que la schizophrénie. »

Les partenaires du Centre de neurophénotypage

Le Centre a été mis sur pied grâce aux investissements du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec; de la Fondation de l’Institut Douglas; de la faculté de médecine de l’Université McGill; et de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.

Le Centre de neurophénotypage en quelques chiffres

  • Des installations animalières et de recherche de pointe pour répondre aux besoins de plus de 60 chercheurs de renommée internationale et de 180 étudiants universitaires et post-gradués
  • Plus de 15 000 pieds carrés
  • De l’hébergement pour jusqu’à 3 000 animaux
  • Des équipements spécialisés, dont :
    • des environnements semi-naturels pour les animaux;
    • des environnements stériles et de quarantaine;
    • des laboratoires d’analyse comportementale;
    • des salles d’analyse de tissus;
    • des salles de traitement génétique.